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Critique de CorneliaLioneli


Je suis une femme raisonnable ; dans une certaine mesure, je suis prête à accepter le fait que les gens ont le droit à une seconde chance.

Si les fieffés coquins qui mangent leurs spaghettis avec de la mayonnaise peuvent bien aller pourrir en enfer, il me paraît fortement injuste de souhaiter le même châtiment à une auteure, sous le seul prétexte que je n'ai pas aimé son premier livre.

J'ai pourtant mis du temps pour m'en remettre. Coincée dans les affres de cette histoire imbuvable, j'ai décidé de me battre et de sortir de la fange goudronneuse dans laquelle j'étais embourbée. Lutter contre mon traumatisme envahissant ne fut pas chose aisée. Ce dernier avait pris la sale habitude de me susurrer son inquiétude à l'oreille, me reprochant mon acharnement dans une telle folie.
Mais j'ai résisté et, animée par la lumière de l'espoir, j'ai acheté et lu Monsieur de E.L James.

Pour se venger, l'espoir a décidé de me casser la gueule.

Partie 1 : Ça partait bien, mais en fait non.

Commençons par évoquer le positif de « Monsieur », car soyons honnête, rares sont les romans où tout est bon à jeter*.

L'auteure a pris le parti d'aborder le thème des violences conjugales et de leur importance en Albanie. Son héroïne, Alessia, a fui son pays pour espérer échapper à un destin tragique et aussi souhaitable qu'un coup de lance-flammes dans les roustons.
Il ne me semble pas que cette problématique soit très connue en France et il est donc intéressant qu'une auteure ait décidé de parler de ce sujet sensible. Vous retrouverez plus d'informations en fin de chronique.

En ce qui concerne Maxim, notre deuxième personnage principal, celui-ci se retrouve dans une situation au minimum compliquée. Alors que son frère aîné, Lord anglais, meurt dans un accident de moto, Maxim doit reprendre son titre et gérer des responsabilités dont il n'a jamais voulu, ainsi qu'un complexe d'infériorité présent depuis l'enfance. On peut le comprendre, car d'un point de vue purement extérieur, la noblesse anglaise n'est pas vraiment synonyme de fun.
Ce malaise est intelligemment exprimé par le personnage qui refuse qu'on le nomme par son titre de « Lord » et insiste pour être appelé par un « Monsieur », qui le rabaisse, alors que pour Alessia, ce même « Monsieur » marque la déférence.

On avait donc une bonne base pour aborder des thèmes complexes, comme le droit des femmes, le deuil et le passage à l'âge adulte, saupoudré d'un peu d'amour et de bonnes ondes, mais… c'est parti en loukoum.

Partie 2 : Au secours !

Maxim Trevelyan est aussi subtil que je suis boulangère, c'est-à-dire pas du tout. Il est beauf. À côté de lui, Jean-Marie Bigard est un danseur étoile (aucune offense, Bigard me fait beaucoup rire).
Bien que j'ai une appétence toute particulière pour les blagues salaces et les chansons paillardes, là c'est un peu trop.
Entre son envie de coucher régulièrement avec des mannequins, son aventure avec la veuve de son frère (???!) et sa manie de personnifier son pénis toutes les pages (« ma queue acquiesce »), j'ai eu la vague impression de lire le script de la chanson « La Cartouche » de Sébastien Patoche, plutôt qu'une romance contemporaine.
Blague à part, ce choix littéraire me faisait vraiment sortir de ma lecture. Je ne compte pas le nombre de fois où j'ai soupiré de dépit. C'est peut-être moi le problème, mais je n'arrive pas à trouver ces « qualités » sexy ou attirantes chez un homme.

Et puis, page 182, un passage m'a donné envie de faire le mal.

« Je n'ai couché qu'avec une vierge, Caroline. C'était ma première fois, à moi aussi, et ça s'est soldé par un désastre qui a failli nous faire renvoyer de l'école. Après ça, mon père m'a emmené dans un bordel de luxe de Bloomsbury.
Si tu dois baiser, Maxim, autant que tu apprennes ».

PARDON ?!
La suite de la Chronique sur le blog !
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