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Critique de Crossroads


Jon adore chanter « Allo le monde ».
Problème, le monde ne répond plus.
Un bête problème nucléaire, paraît-il.
Moult grandes capitales éradiquées de la carte en un claquement de doigt, y a de quoi fouetter du calecif, notamment lorsque vos proches semblent tous compter parmi les disparus.
Ne reste, dans cet hôtel salvateur suisse, qu'une poignée de survivants à se triturer le ciboulot H24 tout en se supportant mutuellement et en faisant fi de cette nouvelle donne terrifiante agrémentée d'un décès de petite fille suspect, sans quoi la fête serait moins folle.

On partirait sur un m'oui mollement enthousiaste, là.
Présenté en quatrième de couv' comme un thriller post-apo, je me permets de glousser sévère car de thriller, je n'en vis point la queue d'un. Comme le sentiment frustrant de guetter fébrilement l'Arlésienne tout du long et franchement, j'ai autre chose à faire.
Promesse non tenue, lecteur chafouin et ça, c'est moche.

The Last aurait pu transcender le genre, il n'en est rien.
Il n'est qu'une succession de questionnements personnels, fort légitimes au demeurant, et d'interactions prétendument tendues au sein de cette joyeuse bande d'heureux gagnants à la grande loterie de la (sur)vie, relations immanquablement marquées par le sceau du chagrin et du désespoir, deux mamelles auxquelles s'abreuveront tout du long nos divers protagonistes, y ajoutant même celles de l'égoïsme forcené et du vice souvent prompts à fleurir en de pareilles circonstances.

Les twists susceptibles de relancer la machine se font autant désirer que Landru. Désolé.
Le final fait plouf, gangréné par une absence tragiquement coupable d'originalité.
Non, vraiment, The Last promettait du feu de Dieu pour finalement accoucher d'un bien triste pétard mouillé.
Il y avait matière, c'est certain.
Le fond et la forme se seront fait la malle, éparpillés façon puzzle par ce feu nucléaire qui aura finalement causé deux victimes collatérales supplémentaires.

Merci à Babelio et aux éditions Black Lab pour cette villégiature contrariée.
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