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Critique de candlemas


Après la lecture du Zebre, que j'avais bien aimé, l'île des gauchers me tendait le bras (gauche), rien que par son titre, sonnant comme une promesse de revanche pour cette minorité "inadaptée au monde réel" et opprimée des 8 % dont je fais partie.
Nouvelle utopie -décidément l'utopie m'est une drogue nécessaire !-, nouveaux sourires joyeux à lire Alexandre Jardin, mais pas ceux que j'attendais...
L'Ile des Gauchers renverse l'ordre établi, et ses robinson, bien loin de vouloir recréer cet ordre, prennent plaisir à tout mettre à l'envers. La démarche d'Alexandre Jardin est intéressante, car elle est aussi une critique sociale de l'ordre technocratique établi, un questionnement sur le sens des choses. J'y retrouve l'esprit des Voyages de Gulliver ou du Candide de Voltaire. Sous ses dehors bon-enfant, il s'agit bien d'un roman d'adulte, comme l'a dit l'auteur lui-même, une fable certes, mais presque déjà un plan d'action collective, là où le Zebre renvoyait à l'intime et au fantasme de la jeunesse éternelle.
Pourtant, j'avoue avoir conçu une certaine lassitude. Finalement, Alexandre Jardin dans ce livre, poursuit sa réflexion générale sur le sens de la vie et de l'Amour, sans réellement les renouveler. L'histoire de Cigogne et Emily est certes transposée, et enrichie, mais reste dans la continuité du Zebre. Son écriture, comme dans le premier roman que j'ai lu, m'a réjoui par sa liberté de ton et son optimsie un peu forcé ; mais il me semble avoir tout dit. Aussi est-ce à ce jour le second et dernier roman lu de lui.
Je recommande malgré tout, d'autant que,finalement, pour le lecteur rapide que je fus, son travail se poursuit de manière très logique : après l'introspection sur le couple et la passion, la réflexion s'ouvre à un amour plus vaste, et à la critique sociale. Et quoi de plus normal que de le suivre plus récemment dans ses engagements associatifs et citoyens, où le "diseux" tente l'expérience du "faizeux" ?
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