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Critique de RosenDero


La mère de Tiss est morte en couche, et son père n'a d'yeux que pour son nouveau-né promis au clan guerrier. Alors, lorsque le jeune garçon devient boiteux et inapte, tout bascule...

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Salauds de pères !
C'est le fil rouge de cette saison.
Et même si à l'arrivée l'humanisme nain (?) en sort vainqueur, j'ai moins apprécié Tiss du bouclier que ses petits copains précédent. Pour plusieurs raisons : d'abord le dessin qui ne fait que décroître, à mon goût, depuis deux tomes. Bien sûr, la couverture est léchée, mais y'a tromperie sur la marchandise une fois la BD ouverte ! Besoin d'exemples ? Sur les planches présentant des peaux vertes (orques ou gobelins, on ne sait pas) j'ai eu l'impression que c'était le dessinateur de Goblin's aux manettes, puis cette manie de mettre des têtes coupées ou mortes au premier plan devient ridicule, ça et le manque de finitions ont malheureusement conditionné ma lecture. Car même si le dessin ne fait pas tout, il faut que le reste soit d'une grande qualité pour compenser, et ce ne fut pas le cas.
Au contraire, si l'histoire de fond est plaisant avec ces enfants délaissés par un père déçu et dépressif, ce bouleversement de l'ordre établi, ces affrontements sanglants et ces actes héroïques, le tout m'a paru hautement bâclé (et oui, là c'est péjoratif :P). Trop d'incohérences ou d'à-peu-près, de cheveux arrivant sur la soupe et de raccourcis, exemples : Un ogre de 10 tonnes courant dans un canyon apparu au milieu de la forêt, et poursuivi par un groupe de chasseurs montés, parvient par enchantement (je ne vois que cette explication) à se retrouver en haut d'une falaise afin de conditionner le reste du récit... ; quelques nains partis en éclaireur et lancés dans une session escalade reviennent, on ne sait trop comment (téléportail surement), avec leur groupe (et le sauvent, bien sûr) simplement après avoir vu des squelettes de nains dont on ne comprend ni l'origine, ni l'emplacement, ni les causes de la mort (peste ? combat ? épuisement ? Aucune réponse n'est fournie, c'est un élément ad-hoc et ex-nihilo, mauvais ressort scénaristique pour faire revenir le petit groupe, et illustrant parfaitement mon sentiment de bricolage à la va-vite) ; une escarmouche a décimé vos chefs ? ne choisissez pas le plus âgé (vous n'êtes pas des nains, que diable) mais désignez la seule femme du groupe, au moins vous êtes sûrs que personne ne remettra en cause son autorité... La peste transmise par la morsure d'un être tombé du ciel (c'est le cas de le dire^^) a décimé une garnison entière mais n'a aucune autre utilité dans l'histoire que de faire doublon avec les attaques des peaux-vertes (on sent le background plus poussé, mais pour le coup c'est très isolé et anecdotique). Et le pompon sur le gâteau, c'est à mon sens le dénouement (pas dans sa philosophie et les valeurs qu'il véhicule : ténacité, courage, abnégation, goût de l'effort et acceptation des différences), mais dans sa résolution : l'ennemi va entrer ? la forteresse est perdue ? rassurez-vous, en moins de temps qu'il n'en faut (ou par un sort d'arrêt du temps, peut-être) votre capitaine va trouver, parmi tous les ouvrages de la bibliothèque (attention, on parle d'une bibli de nains, imaginez un peu le nombre de manuscrits...), THE récit oublié faisant état à la fois d'un chemin dérobé ET du seul point faible de votre ennemi, c'est quand même bien sympa, merci capitaine !

En résumé, j'attendais beaucoup de ce tome, dernier de la saison et censé présenter un nouvel ordre (en fait de présentation on se rappellera que pour y entrer il suffit d'avoir un bâton et de la volonté). Si l'histoire véhicule toujours des valeurs positives, son traitement (tant graphique que scénaristique) ne m'a pas convaincu. Alors ça n'est pas mauvais du tout, mais j'espérais beaucoup mieux.
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