Voilà une pièce initiatique avec ses personnages abstraits, ses figures mythologiques (le fou, l'aveugle, l'enfant-poubelle). L'enfant-poubelle tombe du haut de son tas de détritus, et découvre le fou, et découvre le monde. Ils avancent tous les deux, et l'on imagine une mise en scène, un tapis roulant sur lequel arrivent des merveilles, le soleil, le fleuve, un cheval en bois, la colère. Les scènes sont nommées ‘stations', comme les étapes d'un chemin de croix. Une errance un peu fantomatique, qui me rappelle certains univers de
Nathalie Papin. Comme une parabole sur l'Enfance, incarnée par ce Fou qui cherche la maison de son enfance, et s'entiche de l'enfant-poubelle, qui troque des poèmes contre sa folie. L'enfant-poubelle, elle, apprend de ses rencontres et renait ‘Bérénice' au terme du voyage (a-t-elle trouvé l'Amour quand elle offre au Ciel une étoile ?)
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