AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de LoupAlunettes


: Nous sommes dans un univers SF.

Celui-ci est assez indéterminé dans la ligne de l'espace et du temps, mais nous avons des éléments qui nous permettent de déterminer clairement que nous sommes dans le futur (vous verrez).

Les auteurs Romain Quirot et Antoine Jaunin nous ouvrent la scène sur un lieu portuaire dont la principale économie est la pêche.

L'endroit est assez désoeuvré et nous ignorons au début ce qui a bien pu se passer avant pour qu'aucun n'ait plus de conditions de vie confortables.



Gary Cook, le jeune héros de 15 ans, vit à l'identique d'autres familles dans des maisons de ferrailles et de tôles, à l'abri des grands vents et des fortes pluies sous un énorme pont brisé, "le pont des oubliés".

Progressivement, nous découvrirons quels sont les autres qui ne le sont pas, oubliés, les chanceux de l'histoire, cela restera toujours très sybillin et plongé dans une brume marine.



Les enfants semblent participer aux besoins quotidiens tandis que les adultes s'affairent on ne sait où.

Avec la pêche vient un peu d'argent et de la nourriture.



Gary est un peu rond, il a un physique un peu moins classiquement héroïque.

C'est son tempérament qui fera sa valeur attachante, on lui ajoute néanmoins de jolis yeux vairons.

Nous sommes dans une vision surtout ados pour cette aventure, un vécu et ressenti au niveau de Gary et sa bande.

Les enfants semblent se débrouiller pour gérer les répartitions des territoires de pêche.

Elles sont régies dans la compétition et par bandes.

Sans démonstration de violences excessives, elles se disputent le contrôle des zones par une course nautique, les zones sont remises chaque année en jeu.

Cette fois, en plus, des places disponibles pour un départ en navette spatiale vers une contrée plus favorable( on le suppose) sont aussi promises aux gagnants.

De nombreux flashbacks nous renvoient à cet "eldorado" spatial très mystérieux, dans des conversations, mais nous n'en savons pas plus, l'espoir fait surtout vivre et survivre dans la croyance d'un lendemain meilleur.



Les auteurs ajoutent tout de même une dose de frisson, le dernier départ gardé en mémoire fut soldé par un crash fatal. Des milliers de passagers perdus.

Les auteurs jouent d'un parallèle moderne avec le mythe biblique du déluge et tout le monde ne peut partir.



Que seraient prêt à tenter les héros sur ces enjeux? Et Gary?



Gary n'est pas le personnage qu'il rêverait d'être, on le lit.

Gary est un très bon copain, dirait ses potes Eliott et Max, c'est un jeune garçon plein de rêves qui à cesser d'en parler en grandissant, dirait son père.

Il semble assez motivé, à prouver sa valeur auprès des filles (et bien oui, lui aussi à envie d'une copine), à faire face aux bandes concurrentes de jeunes pêcheurs qui l'intimident (pas facile d'avoir le courage dans les talons) et il se montrerait peut-être volontaire pour faire le plus beau des cadeaux à son père.

Mais est-ce un vrai salut pour son père?



Nous présenter l'aventure par le biais de tous ces ados rend l'aventure plus sensible, plus attachante pour les jeunes lecteurs ados, les petites joies, les désirs simples et les sentiments de leurs âge n'ont pas déserté ce monde fictif et ils s'y retrouveront.

D'un côté comme de l'autre des bandes, il y a de vrais copains et on le comprend, c'est la faim ainsi que la maladie qui justifient les moyens et les opposent plus durement.

Les perspectives se concentrent principalement par le biais des frustrations de Gary d'un côté et celle de Dean du gang opposé, on s'attend à ce que cela monte vers un affrontement ou que les deux tempéraments se rejoignent pour nous surprendre.

Alors?



Le ton et l'ambiance sont étonnants, et ce, grâce au jeune Gary, ses fêlures font sa force tendre devant un dur contexte.

Les partis pris pour reconstituer l'histoire engloutie sous les flots accrochent bien petit à petit.

Il faut juste la découvrir.

Bonne lecture!
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}