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Critique de Fenkys


L'odyssée du Liokmûkän d'Azaël Jhelil est le second tome des Chroniques des secondes heures de Tanglemhor. Il reprend l'histoire là où le tome précédent, L'oeuf de Tanglemhor, l'avait laissé. À l'origine, ces deux volumes étaient réunis en un seul. Mais devant sa taille, l'auteur a dû se résoudre à le couper en deux parties. C'est cette seconde partie qui constitue le présent tome.

La plupart des éléments présents dans ce livre ont été introduits dans le tome précédent. Celui là met en scène quelques nouveaux personnages, le capitaine du Lyokûmkän Alron Hush et son second Aymar Feyd ainsi que quelques marins qui se distinguent du reste de l'équipage. Au niveau des lieux, les choses sont totalement différentes. Si le tome précédent se situait à l'intérieur des frontières de l'empire du grand vindicateur, ce n'est pas le cas ici où la plus grande part de l'action se situe en dehors. En effet, ce tome raconte le voyage de la conjuration de Tanglemhor, regroupée autour de la princesse Oriana, à destination de l'Australie. C'est donc un voyage qui va nous être décrit. Un voyage avec ses escales, ses obstacles parfois mortels, ses trahisons aussi. Et comme l'empereur Krûl est loin d'être un imbécile, il va tout de suite comprendre de quoi il en retourne. Et donc tout faire pour s'y opposer.


Mon avis :
Ce roman est beaucoup plus homogène que le précédent. En effet, le fil conducteur de ce roman est un voyage. Il va donc principalement se concentrer sur les péripéties. Cela ne signifie pas qu'il en constitue le sujet unique, mais le plus gros de l'histoire s'y rapporte, que ce soit de façon directe ou indirecte. Sur ce plan-là, cette histoire ne diffère pas tellement des autres histoires du genre : un voyage avec des obstacles qui se dressent sur la route des voyageurs, et ces derniers qui y font face avec plus ou moins de bonheur. L'intérêt n'est donc pas dans ce voyage en lui-même, mais dans ce qui se passe autour.
L'avantage de rassembler les personnages en un huis clos (même si un bateau bouge, il est difficile d'en sortir quand il est en mer) permet de mieux s'appesantir sur eux. Dans le tome précédent, qui introduisait ces derniers, ils étaient plongés au coeur de l'action sans que l'on connaisse leurs motivations. Dans ce tome, leur philosophie, leur façon de penser et de là, leur comportement. Ainsi, les personnages de l'Ombre et celui du grand possédé deviennent plus cohérents et logiques. Il y a tout un passé qui explique pourquoi ils font ce qu'ils font, et pourquoi de cette façon.
Un deuxième point intéressant est le vindicateur lui-même. Dans le tome précédent, vu principalement par les yeux de ses ennemis, il n'apparaissait que comme un tyran sanguinaire et cruel dont le seul but était de détruire. Dans ce tome, on entre davantage dans son intimité. Il se révèle être un individu bien plus complexe où le désir de puissance n'est pas sa seule motivation. On découvre qu'il est capable d'amitié. Et il fait également preuve d'un sens politique étonnant, en particulier quand il s'agit de se rallier la population des royaumes conquis. On découvre aussi un large pan de son passé ainsi que la raison, particulièrement ridicule en fin de compte, pour laquelle il a perdu son bras gauche. Son entourage aussi est mieux cerné, gouverné par l'amitié, la cupidité, l'opportunisme ou le simple désir de s'éclater.

Bien que moins riche en rebondissements que le tome précédent, ce roman confirme le talent d'Azaël Jhelil et constitue une suite à la hauteur de « L'oeuf de Tanglemhor ».
Lien : https://wp.me/p9L3xe-6e
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