AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de biblio47


Le 4 juin 1989, Dai Wei était sur la place Tian'anmen avec des milliers d'étudiants quand l'armée et les tanks sont intervenus. Il est blessé d'une balle dans la tête et sombre dans un profond coma pendant plus de 10 ans. Il entend tout ce que se dit autour de lui mais il ne peut ouvrir les yeux, ni parler, ni faire le moindre geste. Il se souvient de tout ce qui a précédé le moment où il blessé : les manifestations des étudiants qui occupent la place pendant plusieurs semaines et dont il est un des leaders, ses amitiés, ses amours de jeune homme. Il écoute sa mère qui vit avec lui et a toutes les difficultés pour le soigner car, mère d'un opposant au régime, elle n'a plus droit aux soins ni à aucune aide. Et il écoute son corps qui lutte pour la vie. Les anciens amis aident comme ils peuvent, beaucoup sont partis à l'étranger et envoient un peu d'argent et viennent le voir dans un logement minuscule situé dans un bâtiment voué à la destruction pour faire place aux grands travaux des Jeux Olympiques.

C'est un long roman (presque 900 pages) passionnant par tout ce qu'il nous dévoile d'une Chine que nous ne connaissons pas bien. Il nous raconte la révolte des étudiants comme nous ne la connaissions pas : des semaines d'occupation de la place Tian'anmen où ils ont construit une station radio, les luttes pour le pouvoir entre les leaders, le soutien des ouvriers venus de toute la Chine et des étudiants des universités chinoises. le roman est magistralement construit sur les espaces-temps du passé (les événements) et du présent (la vie avec la mère). Il se déroule crescendo en même temps vers le récit de la répression sanglante de la révolte et vers la lente déchéance physique de Dai Wei,de sa mère vieillissante et la destruction de l'environnement (le logement, le quartier).
Commenter  J’apprécie          40







{* *}