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Critique de oiseaulire


Bryan Stanley Johnson, né en 1933 et mort en 1973 est l'une des figures de proue du roman britannique d'avant-garde, bien que "Christie Marly règle ses comptes" soit le plus abordable de ses textes.
C'est l'histoire d'un jeune homme fasciné par la comptabilité en partie double dont il étend le système à toute son existence : chaque dette ou préjudice qui lui est infligé par autrui doit être compensé, selon les principes d'une équilibrage délirant, par un crédit lui permettant de se faire justice à lui-même.
Peu à peu se met en place un mécanisme monstrueux : le modeste employé de bureau s'arrogeant les pouvoirs de l'Etat, puis de Dieu, extermine sans regret une partie de la population londonienne.
Ce roman acide et peu conformiste, à portée philosophique et politique, remet en cause la forme traditionnelle du roman.
L'auteur développe des considérations difficilement réfutables, notamment sur la valeur de la vie humaine. Autant dire que son style alerte et vif ne suffit pas à masquer son effroyable pessimisme : le cynisme affiché n'est que l'ultime politesse qui permet au lecteur de se dérober à temps s'il ressent le besoin de se préserver.
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