AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Crossroads


A Absalom, il ne fait pas bon être un cheval. Un tueur de cheval non plus. Les premiers périssent par le feu. Le second truffé de plomb par sa douce et tendre. Même si les évidences sont contre Mary Barsad qui clame bas et faible sa culpabilité, le shérif Walt Longmire, à qui on ne la fait pas, sent bien qu'il y a anguille sous roche alors qu'on est pas vendredi, si c'est pas une preuve ça...

Bienvenue dans le Wyoming.
Terre de contraste aussi rude que les hommes qui la foulent. Même pas sentimentale en plus.
La paire Johnson/Longmire (voire le trio complété par un Henry Standing Bear ici peu présent) fait dans le policier qui prend son temps et qu'est-ce que c'est appréciable. Ici, point d'experts à Maillamaill, ni de sensationnalisme à tout crin, ce qui, pour une enquête chevaline, est un p'tit peu fort de café je trouve. Non, Johnson déroule sa trame paisiblement, façonne ses personnages tel un sculpteur sûr de son fait et vous convie à un périple âpre et sauvage.
De ceux qui vous enivrent et vous répugnent tout à la fois.
Des paysages à couper le souffle dans lesquels évoluent des salopards à couper menu. Le contraste est saisissant.

Deux récits parallèles à une semaine d'intervalle, on peut pas dire que la faille temporelle soit de taille à se mesurer à celle de San Andreas.
Néanmoins, elle suffira à faire toute la lumière en cette délicieuse petite bourgade du Wyoming balayée par la poussière et où la manipulation semble y avoir pris ses quartiers d'hiver.
Un bon bouquin, c'est aussi et surtout un bon final.
Blam, coup de sabot dans la tronche, la ruade est vertigineuse et d'autant plus appréciable qu'elle s'invite sur pas mal de pages mais chuuut, je n'en dis point plus histoire de ne pas vous voir refuser l'obstacle.
Dark Horse est de ces bouquins que l'on commence au pas pour finir à bride abattue.
Loin d'en être à son galop d'essai, Craig Johnson séduit une fois de plus en fustigeant le genre humain qu'est vraiment pas très beaucoup gentil, je trouve. Pourvu qu'il nous régale encore très longtemps...

Merci à Babelio et aux éditions POINTS pour ce Dark Horse digne d'un Ourasi monté - en tout bien tout honneur - par J-R. Gougeon, casaque gris perle, toque jaune poussin, au Grand Prix d'Amérique.

4,5/5
Commenter  J’apprécie          762



Ont apprécié cette critique (67)voir plus




{* *}