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Critique de Ziliz


Dans ce troisième opus, Jung revient brièvement sur des souvenirs de jeunesse. Mais surtout, il évoque son premier retour dans son pays natal : "Il m'aura fallu presque quarante ans pour y retourner. Quarante ans... Notez que j'aurais pu attendre encore plus longtemps !". Jung est parti à la (re)découverte des lieux, des goûts, des odeurs de sa prime enfance, mais aussi à la recherche de son dossier d'adoption et de ses parents biologiques.

Superbe graphisme, fin, délicat, émouvant, qui exprime brillamment le manque de la mère, de sa tendresse, de ses bras. Mais aussi, et surtout, les problèmes autour de l'identité (masques, puzzles) et de la filiation, notamment grâce à des arbres. Des arbres aux racines énormes, visibles, posées ou au contraire en suspens entre ciel et terre - racines dans lesquelles le narrateur s'empêtre parfois, qui le soulèvent (le portent et l'élèvent ou lui font perdre pied ?).
Jung rappelle aussi que le dessin fut et reste une thérapie pour lui, et revient sur le mal-être et le suicide de camarades coréens adoptés également, qui n'ont pas su s'y retrouver.

Ce qui m'a frappée : l'auteur s'y dessine, adulte, avec des traits d'enfant - ce qui peut s'expliquer par une immersion dans ses premières années.
Je me suis interrogée également sur la présence d'une équipe de tournage lors de ces premières retrouvailles avec le pays d'origine. Mais on peut y trouver une explication dans l'ambivalence qu'éprouve l'auteur à l'égard des émissions coréennes de téléréalité, destinées à rapprocher ces enfants adoptés de leurs parents biologiques.
C'est, je pense, ce détail qui m'a empêchée d'apprécier ce troisième volet autant que les précédents, l'impression d'un récit moins 'spontané'.
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