Entre Kafka et Orwell, ce livre imagine comment le pouvoir politique de l'Empire Ottoman, craignant des guerres, révolutions, coups d'état, contrôle ses populations à travers l'interprétation des rêves de ses sujets, petits ou grands.
Un jeune, issu d'une grande famille (albanaise bien sûr,
Kadaré oblige), entre dans cette très prestigieuse et crainte institution (
le Palais des rêves) et y gravit les échelons sans comprendre pourquoi. Il erre souvent dans les couloirs vides de cet immense palais, s'abîme les yeux et les neurones sur les dossiers dans des journées longues et parfois angoissante, se réjouit de la pause du matin où tous les très nombreux employés se retrouvent sans se connaître pour autant.
Ambiance réussie. C'est indubitablement un grand
Kadaré.
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