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Critique de Hammerklavier


Livre assez étrange dans lequel on suit les mésaventures de Karl Rossman, qui vient d'immigrer aux états unis en débarquant dans la ville de NewYork.

Tout partait bien pour Karl qui par hasard, tandis qu'il aidait le soutier du bateau dans un conflit avec sa hiérarchie, rencontre son oncle, riche entrepreneur et sénateur, qui va l'aider, le loger et lui apporter une éducation lui permettant de devenir quelqu'un "de grand" là-bas. Malheureusement pour Karl, il sera mis à la porte d'une façon un peu abrupte, juste pour avoir accepté une invitation dans une maison de campagne d'un ami de son oncle. A ce moment le récit prend vraiment une direction absurde tant les évènements semblent s'enchainer contre Karl. le monde décrit devient labyrinthique, les gens posent des problèmes pour le moindre détail, et Karl semble toujours faire dans ce monde illogique le mauvais choix.

La maison de l'oncle, le grand hôtel, le grand théâtre, l'appartement de la cantatrice et la rue qui passe au contrebas de l'immeuble ou se trouve cet appartement, semblent être des lieux dénués de sens, aussi bien que les gens qui occupent ces lieux dans lesquels ils déambulent sans trajectoire cohérente. Karl, innocent, voulant toujours faire le bien, ne trouve pas sa place dans ce monde étrange et se perd comme dans un mauvais rêve ou quoi que l'on fasse, jamais rien ne se passe comme il faut.

Le roman inachevé se termine sur Karl perdu au milieu du pays, à voyager en train vers Oklahoma, où il vient d'être embauché dans un grand théâtre après avoir essuyé les formalités de recrutement complexes, enchevêtrées, absurdes.

Un roman qui revêt une forme d'humour tant le sort s'acharne sur Karl et tant il est naïf pour faire fasse à cela. Cependant, si l'on regarde certaines allures de la société qui nous entraine les uns et les autres dans un tumulte dont la signification est loin d'être évidente et qui fabrique aussi son lot de "laisser pour compte", le propos du livre prend alors un ton plus angoissant.

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