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Critique de DianaAuzou


Brrr ! Atmosphère kafkaïenne on ne peut plus lourde, absurde et par conséquent illogique, confuse, incompréhensible mais..., peut-être, pas tant que ça.
La nouvelle, écrite en 1912, est un terrible drame de l'aliénation, du rejet de l'individu sur tous les plans : économique, social, moral. Pour tenir faut lutter contre les autres et aussi contre soi-même. Comment faire ? Dans un monde ou l'homme "avoir" prend toute la place, comment faire pour ne pas oublier l'homme "être"? En se métamorphosant ?
Gregor Samsa se voit un matin transformé en un énorme cancrelat. Métamorphose terrible. Seul et perdu avec ses rêves et ses peurs, il reste sans savoir ou comprendre tout ce qui l'entoure. Le lecteur pareil.
Kafka aurait dit que "Un livre doit être la hache qui fend la mer gelée en nous"; ..."Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ?" Alors là, me voilà bien réveillée !
Utilisant un style sans pathos, sans émotion ou empathie apparente, Kafka ne condamne pas, ne prend pas partie, mais ouvre au lecteur averti une pléthore de questions auxquelles, avant de répondre, on sent la responsabilité d'y réfléchir profondément tellement sont-elles d'actualité !
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