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Critique de Ana_Kronik


Tout d'abord, une petite précision: "Un artiste de la faim" et "A la colonie pénitentiaire" sont deux récits séparés.

Car plutôt que des nouvelles, ces textes méritent le terme de récits. On a l'impression d'assister à des reportages, des interviews, sur des sujets très divers: un meeting aérien à Brescia, un père qui dresse le portrait de ses onze enfants, un médecin de campagne appelé au chevet d'un jeune garçon, ou encore un singe éduqué dans la société humaine.

Et pourtant, ces récits ont une certaine unité: outre leur style littéraire détaché, genre observations ethnographiques, leur point commun est de décrire l'absurdité du monde. Une absurdité que Kafka ne juge pas. Comme l'explique la préface intelligente de Claude David, on a beaucoup attribué d'interprétations - parfois tirées par les cheveux - aux textes de Kafka, alors qu'il suffit de les lire au premier degré: derrière cette apparence de désordre, d'incohérence, notre monde procède-t'il d'un sens caché?

Il est vrai qu'il est facile de projeter ses propres sentiments sur ces récits, de les interpréter à sa guise. de ce point de vue, ma préférence va incontestablement à la cantatrice Joséphine. Un "personnage" qui se croit une diva, et qui revendique les privilèges associés. Pas pu m'empêcher de songer à certaines "vedettes" des arts, des médias, des réseaux sociaux, ou de la politique.... Une lecture jouissive et qui en même temps donne à réfléchir sur le comportement des gens ordinaires. Rien que pour cette histoire, j'ai adoré ce petit bouquin!
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