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Critique de donaldguertin


Après des études dans un lycée privée, Rika est née dans une famille aisée ; elle entre sur le marché du travail ; elle deviendra conseillère financière dans une banque ; sa clientèle sera principalement composée de personnes âgées chez qui elle se rend pour vendre des produits financiers. Mariée, elle essaie également de se conformer à ce qu'elle conçoit du bonheur conjugal, à adapter ses gestes et paroles à ce qui convient.

Puis, un jour, tout bascule. Tout prend une autre direction. Elle découvre que la confiance, dont elle jouit auprès des gens de sa clientèle, lui permet de déjouer, sans malice, les obligations qu'impose le marché des prêts et placements. Elle déplace des fonds du placement d'un particulier afin de régler à court terme une dette ; toutefois, elle remet le montant emprunté quelques semaines plus tard sans que rien n'y paraisse.

Dès lors, sans malice, sans mauvaise intention, Rika mesure la souplesse financière que lui accordent les fonctions qu'elle exerce. Qui plus est, elle fait la rencontre d'un jeune homme avec qui elle se lie, d'abord d'amitié, puis devient son amant. Pour couvrir les dépenses excentriques qu'elle s'accorde, elle doit de plus en plus détourner des fonds et imaginer des stratégies pour masquer le tout. En parallèle à sa vie, parfois trépidante, le lecteur découvre d'autres volets de la vie de Rika par le biais de personnages l'ayant côtoyée. Ces jeunes femmes l'ont connue principalement au lycée et, certaines, sont restées en lien avec elle.

Puis, un jour, tout bascule à nouveau. Rika doit quitter le Japon et s'enfuir. L'accumulation de ses dettes, ses déboires amoureux, ses malversations l'ont conduite à un cul de sac. On la retrouve en Thaïlande. Et pourtant… « elle comprenait enfin que tout ce qui lui était arrivé, toutes les petites choses comme le train dans lequel elle était montée un jour, la couleur des vêtements qu'elle portait, et non seulement ses études, ou son mariage, avaient fait d'elle ce qu'elle était. Que son « je » n'était pas une partie à l'intérieur d'elle-même, mais l'ensemble de ce qu'elle était, englobait le bon et le mauvais, l'ordre et le désordre, allait de l'enfant innocente qu'elle avait été à celle qui avait tranquillement multiplié d'incroyables malversations. » (313-314)
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