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Critique de Vielivre


Stéphanie Kalfon, dans Les parapluies d'Erik Satie dresse un portrait si juste et si plein de sensibilité d'Erik Satie, ce musicien omis de son vivant, qui ne cesse pourtant de nous suspendre aujourd'hui. Il n'était pas comme les autres, il ne rentrait pas dans les cases de la bonne société. L'homme « aux 14 parapluies identiques » ne laisse plus personne insensible aujourd'hui.
Erik Satie est d'un caractère indépendant, « tout chez lui agace ». Il n'est pas conforme à l'idée que l'on se fait d'un pianiste. Son attitude « je m'en foutiste » ne plait pas. le rire est son arme, pour cacher sa grande mélancolie. Il ne veut pas prendre la vie au sérieux. Il veut jouer de la musique comme il l'entend. Ses colères sont tempétueuses. Mais cet homme était surtout un hypersensible et tout était tromperie pour mieux cacher son hypersensibilité. Son hypersensibilité l'amène aux limites de la folie. Tout devient prétexte à l'obsession.
Au conservatoire, il ne veut pas se fier au conformisme, pour lui la musique est associée à la mélancolie, elle se vit plus qu'elle ne se théorise. Cet homme qui a côtoyé les plus grands : Picasso, Debussy : « son frère de sang » finit sa vie dans la misère avec ses pianos dans un petit appartement d'Arcueil. Il voulait que le tout Paris le reconnaisse. Malgré sa relation proche de Debussy, il n'arrive pas à percer. Il dérange plus qu'il n'attire.
Heureusement, la postérité donnera tort au siècle de Satie. « Tout le siècle était passé à côté de lui, méprisant son personnage, voyant de la simplicité banale où il y avait de la délicatesse, prenant pour de l'orgueil le souci de plaire. »
A lire ! Merci !
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