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Critique de Camolyra



Danseur de Guerre, 1er tome de l'Evangile de Bastaleck, est une excellente surprise. Derrière une écriture somme toute un peu timide, les auteurs Sarah Kammermann et Loïc Paris ont réussi le pari de créer un univers original, qui sort des sentiers battus de la fantasy.

Les descriptions sont recherchées, justes et colorées. Elles dessinent un imaginaire dans lequel le lecteur se plonge volontiers, qu'il s'agisse de partager des barbecues, de se quereller à propos d'escarpins ou de prendre un bain d'hémoglobine. Il y règne un certain esthétisme, surtout dans la mort et les massacres. Car c'est ce qu'il est, Bastaleck. Un esthète.

Par ailleurs, sa bande d'amis est autant attachante que déjantée, et c'est plaisant. Les peines cachées des uns et des autres leur procurent une grande part d'humanité, ce qui donne envie les aider dans leur quête, qu'elle soit personnelle ou au service de Bastaleck.

Peut-être arrivés tardivement dans le livre, les personnages ne demandent qu'à se révéler. Mais l'intrigue et posée, et tous les éléments sont réunis pour faire de l'Evangile de Bastaleck un roman solide.

Les auteurs peuvent avoir confiance en eux, et oser. Leur projet est rempli de potentiel, et ils ont tout mon soutien.
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