Les revenants

Très curieuse et impatiente de connaître enfin l'univers de Laura K., je n'ai pas été emportée par la même vague d'enthousiasme que j'ai pu constater chez de nombreux lecteurs. L'intrigue, a priori passionnante, m'a finalement "débarquée", j'ai trouvé les scènes et les personnages inachevés, l'auteur ne va pas au bout des situations, au bout des phrases, au bout des gestes : un parti pris ? Sûrement, mais on s'en lasse. Certaines scènes "tombent à plat", d'autres "tournent en rond", je suis vraiment restée ... "sur ma faim" ! J'aurais aimé en savoir plus sur Nicole mais celle-ci reste une énigme. Est-elle réellement "malfaisante", comme le suppose Perry, ou est-elle, tout simplement, amoureuse de lui ? D'autre part l'histoire se perd dans des digressions inutiles autour de personnages secondaires sans grand intérêt. Mais j'ai bien aimé la "toile de fonds" plantée par Laura K. propice à créer une atmosphère oppressante, un climat : cette université si américaine avec ses sororités qui n'existent pas en France et qui nous semblent si exotiques, les rituels, les profs un peu "spéciaux". Or, cela ne suffit pas, tout y est, mais pas assez ... Ah oui j'oubliais, un mot pour le traducteur : le terme "présentement" n'est plus utilisé dans la langue française, ou s'il l'est il produit un effet suranné, voire comique, ici en complet décalage ! En conclusion je dirais que cette histoire me laisse le goût amer du livre "qui aurait pu" mais "qui n'a pas su", mais je tenterai néanmoins une autre incursion dans l'univers de cet auteur.