>
Critique de valsing
L'historien américain Ethan Katz se penche sur les relations qui lient Juifs et Musulmans en terre française depuis la première guerre mondiale. Juifs et Musulmans ont oeuvré, côte à côte, pour la libération de la France lors de la 1ère Guerre Mondiale, ils ont su renoncer à leurs propres intérêts ou idéaux.
Aujourd'hui, la France abrite les plus grandes communautés juive et musulmane d'Europe. Elles viennent toutes deux du Maghreb, de l'Afrique du Nord.
Ces communautés ont les mêmes repères, elles ont vécu, ensemble, l'histoire coloniale de la France.
D'où l'interrogation menée tout au long du livre d'Ethan Katz :
FRATERNITE ou FRACTURE pour L'ETERNITE entre Juifs et Musulmans ?
ENNEMIS lorsqu'il s'agit d'aborder le conflit « israëlo-palestinien ».
AMIS lorsqu'il s'agit de partager une même culture nord-africaine, des coutumes similaires.
Dans ce face à face, le rapport à la France s'est immiscé parfois de façon inégale pour les uns et parfois juste pour les autres.
Le décret Crémieux de 1870 a donné aux Juifs d'Algérie la nationalité française et creusé un fossé entre les deux partis. Dès lors, trois groupes d'acteurs sont entrés en scène :
1/les juifs ou « israëlites » 2/l'armée française et les colons et enfin 3/ les musulmans ou « indigènes ».
Ces catégories ont revêtu des connotations d'appartenance ou d'exclusion, de proximité ou de distance vis-à-vis de la « civilisation française ».
De ce décret Crémieux, Ethan Katz souligne que « tous les juifs n'en ont pas bénéficié, ceux du Mzab, au centre de l'Algérie, ont ainsi été exclus. ». Juifs et Chrétiens qui vivaient alors sous le statut de « dhimmi » se sont rapprochés des colonisateurs surtout à Alger et Oran.
La victoire israëlienne lors de la Guerre des Six Jours en juin 1967 a aussi marqué un tournant…sinueux autour de la « question palestinienne ».
Le « non règlement de ce conflit israëlo-palestinien » devient un marqueur identitaire pour les jeunes générations et efface, hélas, peu à peu les souvenirs communs des Temps Anciens des Juifs et des Musulmans.
Pour Ethan Katz, la République française pèse beaucoup dans le désamorçage des tensions et des crises identitaires des juifs et surtout des musulmans. Elle doit oeuvrer en faveur d'un « multiculturalisme ». Si les musulmans ont le sentiment d'être rejetés, victimes d'islamophobie, ils se laisseront davantage séduire par la propagande islamiste.
Je remercie Babelio, les Editions Belin de m'avoir fait don de ce livre, issu de la Collection « Contemporaines » ; il est doté d'une bibliographie colossale et est le produit de plus de dix années de recherche ! L'auteur Ethan Katz est un excellent narrateur et explorateur de l'Histoire !
L'Histoire se transmet, se raconte pour faire constamment revivre le passé et éviter les effusions basées sur sa méconnaissance !
Aujourd'hui, la France abrite les plus grandes communautés juive et musulmane d'Europe. Elles viennent toutes deux du Maghreb, de l'Afrique du Nord.
Ces communautés ont les mêmes repères, elles ont vécu, ensemble, l'histoire coloniale de la France.
D'où l'interrogation menée tout au long du livre d'Ethan Katz :
FRATERNITE ou FRACTURE pour L'ETERNITE entre Juifs et Musulmans ?
ENNEMIS lorsqu'il s'agit d'aborder le conflit « israëlo-palestinien ».
AMIS lorsqu'il s'agit de partager une même culture nord-africaine, des coutumes similaires.
Dans ce face à face, le rapport à la France s'est immiscé parfois de façon inégale pour les uns et parfois juste pour les autres.
Le décret Crémieux de 1870 a donné aux Juifs d'Algérie la nationalité française et creusé un fossé entre les deux partis. Dès lors, trois groupes d'acteurs sont entrés en scène :
1/les juifs ou « israëlites » 2/l'armée française et les colons et enfin 3/ les musulmans ou « indigènes ».
Ces catégories ont revêtu des connotations d'appartenance ou d'exclusion, de proximité ou de distance vis-à-vis de la « civilisation française ».
De ce décret Crémieux, Ethan Katz souligne que « tous les juifs n'en ont pas bénéficié, ceux du Mzab, au centre de l'Algérie, ont ainsi été exclus. ». Juifs et Chrétiens qui vivaient alors sous le statut de « dhimmi » se sont rapprochés des colonisateurs surtout à Alger et Oran.
La victoire israëlienne lors de la Guerre des Six Jours en juin 1967 a aussi marqué un tournant…sinueux autour de la « question palestinienne ».
Le « non règlement de ce conflit israëlo-palestinien » devient un marqueur identitaire pour les jeunes générations et efface, hélas, peu à peu les souvenirs communs des Temps Anciens des Juifs et des Musulmans.
Pour Ethan Katz, la République française pèse beaucoup dans le désamorçage des tensions et des crises identitaires des juifs et surtout des musulmans. Elle doit oeuvrer en faveur d'un « multiculturalisme ». Si les musulmans ont le sentiment d'être rejetés, victimes d'islamophobie, ils se laisseront davantage séduire par la propagande islamiste.
Je remercie Babelio, les Editions Belin de m'avoir fait don de ce livre, issu de la Collection « Contemporaines » ; il est doté d'une bibliographie colossale et est le produit de plus de dix années de recherche ! L'auteur Ethan Katz est un excellent narrateur et explorateur de l'Histoire !
L'Histoire se transmet, se raconte pour faire constamment revivre le passé et éviter les effusions basées sur sa méconnaissance !
