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Critique de Algueguen


La guerre, l'occupation allemande, la Résistance, la Libération.
Lors de trop rares échanges, j'ai entendu mes parents, bretons du Centre Bretagne, raconter cette période.
Période troublée où les passions exacerbées les plus nobles comme les plus viles s'exprimaient loin de l'image gaullienne d'une France unie dans la lutte armée.
Hôtel de Bretagne est l'histoire « d'une famille française dans la guerre et l'épuration ».
Elle débute par l'exécution sommaire d'Adolphe Fontaine par des maquisards.
Mais on perçoit très vite que les motivations de ce meurtre relèvent plus d'inimitiés personnelles que de supposées collusions avec l'occupant.
Experts dans l'art du double-jeux, ces soldats de l'ombre, incontestablement résistants, sont aussi affairistes si l'occasion se présente et usent des pouvoirs qu'ils se sont arrogés pour réquisitionner sous la menace des armes les populations apeurées.
Dénoncées par les victimes, ces exactions ne seront que très rarement ou faiblement sanctionnées par la Justice tant l'esprit de corps au sein des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI), le poids des notabilités locales sont prégnants.
Grégoire Kauffmann dépeint sous une forme presque romanesque mais avec la rigueur de l'historien ces évènements tragiques. Il cite ses sources et n'hésite pas à questionner le rôle de certains dirigeants FFI du Finistère sud dont l'un d'entre eux n'est autre que son grand-père.
Ce remarquable ouvrage a éclairé d'un jour nouveau mon regard sur la Résistance.
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