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Critique de Goewin


Magistral, un thriller diabolique, bluffant ! du grand art !

Je remercie Les Éditions du 38 ainsi que Yan Kellern pour ce Service Presse. J'ai eu envie de découvrir ce livre et son auteur après avoir lu la présentation de Yan Kellern sur le site de son éditeur, une présentation pleine d'humour qui m'a bien fait rire. Il s'agit de son premier thriller et j'ai été totalement conquise. Alors pour la sauvegarde de la courbe démographique de la France et pour le plaisir de vos lectrices et lecteurs, surtout continuez à écrire !

Concarneau. Paris. Deux tueurs en série. L'un, à Concarneau, simule une boiterie et éventre ses victimes en abandonnant son couteau dans la plaie ainsi qu'une carte à jouer sur leur poitrine. Alors qu'il les poignarde, cette petite pensée ne cesse de tourner dans sa tête : « Bâton dur… Rouge… Vrille… Mal… » L'autre, à Paris, surnommé Yakuza, en est déjà à sa septième victime. Les femmes qu'il assassine ont toutes le même type : brunes aux yeux verts, à la poitrine opulente, célibataires. Après leur avoir collé les paupières à la cyanolite, il les viole puis les étrangle et pour finir leur coupe l'annulaire et l'emporte comme trophée. Pour les arrêter, deux hommes : le commissaire Yves-Marie Plazek à Concarneau, Martin Lempereur, profileur, à Paris. Ces deux enquêteurs vont être amenés à travailler ensemble sur les meurtres de Concarneau, à la demande de la hiérarchie de Plazec et de la juge d'instruction, Anneliese Namhong, la « juge de fer ». Ils vont apprendre à se connaître et à s'apprécier.

Yan Kellern a une écriture nerveuse, percutante. Il alterne les phrases très courtes avec d'autres plus longues et cela contribue à donner un récit addictif. de plus, il maîtrise à la perfection le page turning, cette technique qui consiste à faire aller le lecteur de chapitre en chapitre jusqu'à la fin. Ses personnages ne sont pas forcément attachants mais l'auteur nous fait entrer dans leurs têtes. Et c'est passionnant tout autant qu'inquiétant. Les informations qu'il nous fournit sont d'une précision chirurgicale. On sent que Yan Kellern domine son sujet : les autopsies sont criantes de vérité, le médecin légiste ne nous épargne aucune explication et nous avons l'impression d'y assister en direct.

Le tueur de Concarneau, froid, méthodique, rythme ses meurtres avec cette lancinante pensée « Bâton dur… Rouge… Vrille… Mal… » et alors que nous le suivons seconde après seconde dans l'exécution de son rituel, nous n'arrêtons pas d'essayer de comprendre. Avec Yakuza, nous entrons dans sa tête lorsqu'il traque sa future proie et c'est glaçant car l'auteur nous donne l'impression que l'on pourrait rencontrer Yakuza au coin de la rue et accepter de prendre un café avec lui. Cela semble si anodin, tellement naturel et sans danger.

Le tandem Yves-Marie Plazek/Martin Lempereur fonctionne super bien. Les deux hommes, bien que différents, sont sur la même longueur d'ondes et leurs dialogues sont un régal. Leur rivalité les pousse à se dépasser. Martin Lempereur est tout particulièrement fascinant dans sa technique de déduction et sa manière de raisonner qui lui permettent de mettre en lumière de nouveaux indices. Il a des sortes de flashs, de visions de souffrance et de viol, il rentre dans la tête du tueur, devient le meurtrier en quelque sorte.

Le scénario ne cesse de nous entraîner de fausses pistes en coups de théâtre, nous tournons les pages les unes après les autres et nous allons de surprise en surprise. Je n'en dirai pas plus mais j'ai été scotchée par les retournements de situation et la fin.

Conclusion : lisez ce thriller machiavélique, il vous emportera loin, très loin et vous ne le regretterez pas. J'ai hâte de découvrir les prochaines oeuvres de Yan Kellern et j'attends donc son roman d'aventures avec impatience.

Lien : http://au-pays-de-goewin.ove..
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