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Critique de Sharon


Ce titre est la douzième et dernière enquête du rabbin Small, l'auteur est décédé peu de temps après la parution de cet opus, en 1996. Alors que David Small quitte sa petite ville pour s'établir à Boston, il est temps de mesurer le chemin parcouru, ou plutôt de se dire que rien n'a véritablement changé en vingt et un ans (nombre d'années qui sépare le premier et le dernier tome).
La petite communauté se plaint toujours autant de son rabbin non conventionnel ! Comment, ce n'est plus le même ? Ce n'est pas une raison pour ne pas se plaindre, et même des deux, tandis que l'on y est ! le rabbin Small vient à la synagogue débraillé, sans avoir ôté la poussière de ses chaussures – il avait en tête son sermon, non son cirage, il faut le comprendre. le rabbin Selig (son remplaçant) fait du jogging… en jogging ! Il court avec d'autres membres de la communauté. Est-ce bien sérieux ? Pire : il a menacé de frapper le professeur Kent ! Certes, le doyen de la faculté a regardé la femme du pasteur en train de se déshabiller mais c'est un septuagénaire ! Et vous ne savez pas tout : on a retrouvé, quelques jours plus tard, le professeur Kent mort, dans l'allée de la maison du rabbin, sous une couche de neige. Ah, une telle chose ne serait pas arrivé du temps du rabbin Small !
Comment ? Il avait été soupçonné du meurtre d'une jeune fille retrouvée dans son allée ? Oui, mais c'était une monumentale erreur ! D'ailleurs, allez le chercher à Boston, pour qu'il nous aide à débrouiller cette affaire ! Pas envie de dissension entre les communautés, c'est moi qui vous le dis ! Puis, il connaissait le professeur Kent, il enseignait dans la même université. Oui, bon, il l'a vu, cela revient presque au même!
Plus qu'un roman policier, ce livre est un regard porté sur une petite communauté, les rumeurs qui y bruissent, les amitiés, les inimitiés qui s'y nouent. Il brosse aussi un portrait cynique du milieu universitaire. Être publié ou périr pourrait être la devise des professeurs, tant on se moque de leurs qualités de pédagogues. A vrai dire, ils semblent prendre beaucoup de liberté avec leur enseignement, quand ils ne prennent pas des privautés avec des collègues moins diplômés ou moins pistonnés qu'eux.
Il faut beaucoup de patience et de finesse pour découvrir l'identité du coupable, et ramener la paix à Barnard's crossing. Rendons grâce au rabbin d'y être parvenu une dernière fois.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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