Il [Vador] était privé des connexions neurales de son armure, les moignons de ses jambes se rappelaient à ses sens, comme ses bras déchiquetés et la douleur perpétuelle dans sa chair. Il l'accueillait pleinement. La douleur nourrissait sa haine, et la haine nourrissait sa Force. Naguère, en tant que Jedi, il se livrait à la méditation pour trouver la paix. Dorénavant, il la pratiquait pour affûter sa colère.
La cape de Vador se déployait derrière lui pendant son ascension et, aux yeux d'Isval, il ressemblait à quelque créature mythologique, un sinistre esprit de la mort venu moissonner les vies.
Isval pensa qu'il pouvait songer à l'étreindre, et la vive émotion que cette possibilité suscitait la troubla.
Mais il se contenta de la prendre par les épaules et de la regarder dans les yeux. Ils ne prononcèrent pas un mot au début, mais leur silence était éloquent. Comme toujours, ils frôlaient cette limite qu'aucun d'entre eux ne franchissait. Ils ne pourraient pas faire le nécessaire pour le Front si leur relation dépassait un certain cap.
Encore une victime du conflit, pensa Isval.