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Critique de fnitter


Le chef d'oeuvre romanesque de Kessel.

Afghanistan dans les années 1950. Le bouzkachi, LE jeu équestre objet de tous les honneurs. Toursène, le plus grand des Tchopendoz (joueurs de Bouzkachi) désormais maître des chevaux. Ouroz, son fils, qui porte tous les espoirs de son père. Mokkhi son sais, serviteur et palefrenier de Jehol, LE cheval. Zéré, la petite nomade arriviste. Guardi Guedj, le conteur sans âge. Tout ce petit monde se croise dans une traversée du pays qui à défaut d'être épique prend aux tripes.

Le bouzkachi, déjà pratiqué sous Gengis Khan. le roman aurait presque pu s'y dérouler, tant, en dehors de la présence de camion (au début), le récit semble hors du temps moderne.
Kessel s'appuie sur son voyage dans le pays en 1956 (dont il écrira un reportage et un script de film). Il se dégage du roman un sentiment (bien évidemment artificiel) de vécu. Une immersion forte et poignante à travers des personnages fiers et entiers, des paysages magnifiques, une vie brutale et des traditions ancestrales violentes.
L'écriture, fluide et parfois poétique, parfois crue, sert admirablement l'histoire que l'on dévore, pressé d'en connaître le dénouement, rageant parfois (souvent) de l'entêtement voire de la fière stupidité d'Ouroz, du comportement parfois veule, parfois admirable de Mokkhi.

Une belle épopée à travers un pays que l'on découvre autrement que dans la guerre.
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