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Critique de dbacquet


J'avais découvert Nacer Khemir avec les longs métrages de sa trilogie du désert : "Les baliseurs du désert", "Le collier perdu de la colombe" et "Bab'Aziz, le prince qui contemplait son âme", trois films à l'univers enchanteur. Très tôt Nacer Khemir s'intéresse au conte, au dessin, à la peinture, au théâtre, au cinéma. Il anime avec des enfants et des adolescents des ateliers au cours desquels ils peignent des fresques sur les murs d'un village tunisien. Il tente de redonner à l'image et à l'imaginaire leur pouvoir et de lutter contre les menaces d'acculturation et d'aliénation. Il cite parmi ses sources d'inspiration le poète Nâzim Hikmet, le peintre Paul Klee dont le voyage en Tunisie avait été décisif dans son rapport à la couleur, le Coran, la poésie des Soufis et les contes des mille et une nuits. Les éditions de l'L'oeil ont donc eu une très bonne idée en lui donnant la parole. Dans ce " livre des marges", accompagné de deux DVDs, Nacer Khemir évoque son premier film sorti en 1975, "L'histoire du pays du Bon Dieu", et "Par où commencer", réalisé en 2015. On y découvre un artiste lucide et épris de liberté.
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