AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de tynn


L'exposition Velázquez que propose le Grand Palais à Paris de mars à septembre 2015 méritait bien ce bel ouvrage pour la qualité des oeuvres exposées (même si certains regrettent l'absence des « Ménines »… mais on ne peut dépouiller le musée du Prado de tous ses joyaux) et pour la première rétrospective parisienne jamais organisée.

J'ai eu l'opportunité de suivre dans les salles une conférencière, érudite en histoire de l'Art comme en Histoire « tout court ». Elle m'a permis une compréhension parfaite de l'homme dans son époque et une mise en perspective du mécénat royal dont il a profité toute sa vie.

On ne peut en effet comprendre les tableaux que par la connaissance de la monarchie des Habsbourg espagnols, le destin dramatique de Philippe IV d'Espagne, piètre monarque politique mais passionné d'art et protecteur d'artistes. Cette pauvre monarchie qui s'étiole, laminée par les décès, mortalité sans doute due à l'excès de consanguinité, et qui fait apparaître dans les portraits royaux (enfants compris ), une tristesse et un maintien digne dus à une étiquette implacable, accentués par une culture catholique rigide.

De nombreuses oeuvres d'artistes côtoient sur les cimaises les tableaux du maître : travaux de commandes et d'ateliers (les peintures de Velázquez n'étaient pas signées et cela entraîne encore de solides querelles d'experts). il faut bien constater que certains peintres n'avaient pas son rayonnement pictural. Les répliques du magnifique portrait du pape Innocent X en sont la preuve flagrante.
Mention spéciale quand même pour son gendre Mazo qui offre un portrait de famille des descendants de Velázquez très touchant.

Une exposition que je recommande vivement et d'où je suis ressortie, incorrigible que je suis, avec un livre de très belle facture
Commenter  J’apprécie          263



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}