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Critique de Sharon


Cette histoire semble d'un autre temps, elle est pourtant notre contemporaine (l'action principal se passe dans les années 80, Song-Wha n'a que quelques années d'écart avec moi).
La toute jeune héroïne vit dans un petit village avec sa grand-mère chamanesse. Elle va à l'école, a des amis qui ont eux aussi une situation familiale complexe. La mère de Yeong-Bun et Yeong-Hui (cette dernière n'est qu'un bébé que sa soeur porte sur son dos dès qu'elle quitte l'école) a quitté le foyer, abandonnant ses filles, économisant sous à sous pour les prendre avec elle àà Séoul, terre promise coréenne. Son mari est un ivrogne, un bon à rien - elle espère qu'il se prendra enfin en mains.
Par sa grand-mère Song-Wha découvre son histoire, et celle de son pays. La partition Nord/Sud n'est pas sans rappeler la séparation Est/Ouest en Allemagne, si ce n'est que l'Allemagne n'a jamais été colonisé comme le fut la Corée, et n'a jamais été obligée d'envoyer ses soldats se battre pour une guerre qui n'était pas la sienne.
Les conditions de vie sont extrêmement rudes, que ce soit dans le passé ou dans le présent. Pourtant, jamais le récit n'est envahi par le pathos, par les larmoiements. La grand-mère de Song-wha souffre d'avoir été séparé de son mari, puis de son fils. Elle souffre du comportement de Bongdong, qui ne mesure ni l'amour ni les sacrifices accomplis par sa mère. Pas de services sociaux pour s'occuper des gamins errants, des mères en souffrance ou des fillettes abandonnées sur le pas d'une porte. Faire face, toujours, c'est ce que font les villageois.
Le rêve de voir les familles séparés par la frontière domine, et c'est par une note d'espoir que se termine ce roman.
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