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Critique de MassLunar
Je dois avouer que j'ai pris mon pied devant cette saga cosmique centrée sur les Omega Men, un groupe de super-héros crée durant les années 80 par Marv Wolfman et Joe Stanton. Omega Men est un relaunch signé par Tom King et dessinée par Barnaby Bagenda en tête d'affiche ( sans compter le travail d'autres auteurs pour certains épisodes). L'agréable collection DC Deluxe nous présente l'intégralité de ces 12 chapitres en format librairie assorti avec un petit descriptif de ce vaste système qu'est Vega sans compter l'habituel assortiment de couvertures alternatifs.
Il n'est pas nécessaire d'être un spécialiste de la mythologie DC pour apprécier cet Omega Men. En cela, je fus plutôt rassuré, m'attendant à être souvent déboussolé dans la lecture de ce space-opéra politique et brutal. Ce ne fut donc pas le cas et j'ai apprécié ce comics plus en tant qu'intégrale indépendante plutôt qu'en engrenage essentiel de la machinerie DC.
Omega Men est un titre dynamique, intense, solidement calibré par un découpage certes répétitifs mais précis qui ne tombe pas dans le spectaculaire chaotique. le titre possède une entrée en matière assez froide avec quelques planches en 9 cases qui se recentre sur un interrogatoire. Cela donne le ton à une série qui va basculer dans une dimension politique et révoltée tout au long de ces 12 chapitres.
Cette bande d'anti-héros est plutôt charismatique avec un gros plus pour cette absence de manichéisme. Les révoltés peuvent être aussi brutaux que les bourreaux de la Citadelle. Cette bd est presque construite sur un vent de pessimisme, une certaine noirceur qui brille de manière indépendante dans l'univers DC.
Certes, c'est un titre complexe mais, personnellement, je ne l'ai pas trouvé trop dur à suivre si tant qu'on le lise avec attention. du début à la fin, nous suivons en réalité l'évolution d'une révolution désespérée dans une galaxie soumise à une véritable dictature. Un élément intéressant provient du fait que cette dictature est née spirituellement à partir des " cendres" de Krypton, il y a bien donc un ancrage dans l'univers DC mais détourné de manière assez ténébreuse. C'est un titre qui, plus qu'un space-opéra épique et violent, porte aussi un regard critique sur les méandres d'un pouvoir prêt à tout pour assurer un sentiment de survie, même au prix de génocides.
Un récit surprenant par sa maturité et par la profondeur de ses propos aussi noirs qu'ils soient. Bravo Mr King pour la qualité de votre épopée déséspéré.
Graphiquement, le titre n'est pas en reste. le design des protagonistes est assez cool respectant l'oeuvre originale avec quelques petites différences comme le montre les bonus de cette édition. L'univers SF est réussi avec quelques lieux marquants comme la planète-cimetière où le marché ambulant. Je n'ai pas eu l'impression d'avoir affaire à une série au style ouvert avec de larges planches épiques (même si on distingue quelques magnifiques plans ). le découpage donne plutôt une atmosphère resserrée à ce titre , étouffant davantage le climat oppressant d'Omega Men.
Petit mention spéciale pour les affiches taguées ouvrant les différents chapitres, une idée bien pensée qui renforce l'esprit contestataire de ce comics.
Omega Men est une agréable surprise. C'est un titre un peu lourd dans son approche mais très prenant. Il se démarque aussi par sa volonté à se rompre avec l'univers DC tout en y s'y ancrant subtilement. Au final, Omega Men est en soi un très bon titre de SF politique, brutal et critique porté par une galerie d'antihéros réussis.
Il n'est pas nécessaire d'être un spécialiste de la mythologie DC pour apprécier cet Omega Men. En cela, je fus plutôt rassuré, m'attendant à être souvent déboussolé dans la lecture de ce space-opéra politique et brutal. Ce ne fut donc pas le cas et j'ai apprécié ce comics plus en tant qu'intégrale indépendante plutôt qu'en engrenage essentiel de la machinerie DC.
Omega Men est un titre dynamique, intense, solidement calibré par un découpage certes répétitifs mais précis qui ne tombe pas dans le spectaculaire chaotique. le titre possède une entrée en matière assez froide avec quelques planches en 9 cases qui se recentre sur un interrogatoire. Cela donne le ton à une série qui va basculer dans une dimension politique et révoltée tout au long de ces 12 chapitres.
Cette bande d'anti-héros est plutôt charismatique avec un gros plus pour cette absence de manichéisme. Les révoltés peuvent être aussi brutaux que les bourreaux de la Citadelle. Cette bd est presque construite sur un vent de pessimisme, une certaine noirceur qui brille de manière indépendante dans l'univers DC.
Certes, c'est un titre complexe mais, personnellement, je ne l'ai pas trouvé trop dur à suivre si tant qu'on le lise avec attention. du début à la fin, nous suivons en réalité l'évolution d'une révolution désespérée dans une galaxie soumise à une véritable dictature. Un élément intéressant provient du fait que cette dictature est née spirituellement à partir des " cendres" de Krypton, il y a bien donc un ancrage dans l'univers DC mais détourné de manière assez ténébreuse. C'est un titre qui, plus qu'un space-opéra épique et violent, porte aussi un regard critique sur les méandres d'un pouvoir prêt à tout pour assurer un sentiment de survie, même au prix de génocides.
Un récit surprenant par sa maturité et par la profondeur de ses propos aussi noirs qu'ils soient. Bravo Mr King pour la qualité de votre épopée déséspéré.
Graphiquement, le titre n'est pas en reste. le design des protagonistes est assez cool respectant l'oeuvre originale avec quelques petites différences comme le montre les bonus de cette édition. L'univers SF est réussi avec quelques lieux marquants comme la planète-cimetière où le marché ambulant. Je n'ai pas eu l'impression d'avoir affaire à une série au style ouvert avec de larges planches épiques (même si on distingue quelques magnifiques plans ). le découpage donne plutôt une atmosphère resserrée à ce titre , étouffant davantage le climat oppressant d'Omega Men.
Petit mention spéciale pour les affiches taguées ouvrant les différents chapitres, une idée bien pensée qui renforce l'esprit contestataire de ce comics.
Omega Men est une agréable surprise. C'est un titre un peu lourd dans son approche mais très prenant. Il se démarque aussi par sa volonté à se rompre avec l'univers DC tout en y s'y ancrant subtilement. Au final, Omega Men est en soi un très bon titre de SF politique, brutal et critique porté par une galerie d'antihéros réussis.
