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Critique de Marcellina


Pris au hasard dans ma pile… Bon , pas vraiment, comme je suis un peu malade j'ai tendance à choisir des « rouges » ;-)
Et celui-ci mes amis, il est génial ! J'ai adoré.
La plume de l'auteure est toujours aussi riche, vivante et pleine d'humour que dans ces autres romans.
Ce qui différencie cet opus est la recherche très documentée qui accompagne l'histoire.
Le personnage féminin est le docteur Garrett Gibson dans l'Histoire Elisabeth Garrett Anderson, première femme médecin et chirurgien d'Angleterre au XIXème siècle. Pour pouvoir exercer dans son pays, elle a dû apprendre le français et obtenir son diplôme à la Sorbonne en 1870 car les académies anglaises considéraient que le métier de docteur ne pouvait en aucun cas convenir à une personne de sexe féminin. Suite à cette astuce, Garrett Anderson a pu finalement exercer chez elle où elle s'est montrée à la hauteur de cette profession exclusivement masculine vingt ans encore après sa réussite spectaculaire.
Et ce n'est pas tout, l'auteure nous fait découvrir les bas-fonds de Londres ainsi que l'immonde cloaque qu'était la Tamise à l'époque. Un fleuve où la vie était impossible tant il était souillé par les industries diverses et les déjections multiples.
J'ai également appris qu'il existait à Londres dans ce temps-là une compagnie de chemin de fer funéraire, la London Necropolis Company, qui transportait les cercueils vers un cimetière, situé à l'extérieur de la City, qui possédait donc une gare avec différentes salles d'attente en fonction de la classe sociale notamment !
Et bien sûr, c'est un livre rouge et donc, le côté érotique n'est pas oublié non plus ;-)

Pour info gustative, voici la compositions d'un 'vrai pique-nique' dans les règles de l'art de la bonne société anglaise au XIXème siècle

« Il y avait des oeufs durs, de grosses olives charnues, du céleri en branche croquant, un bocal de carottes et de concombres au vinaigre, des sandwichs enveloppés dans du papier huilé, des petits vol-au-vent farcis d'huîtres, des craquelins, des jattes pleines de diverses salades composées, un gros fromage frais, des gâteaux secs disposés dans une corbeille doublée de mousseline, un pudding encore tout chaud dans son moule en grès cannelé, et un pot de compote. »

J'aime les romans où L Histoire se mêle à la trame de l'histoire, où le temps de lecture est presque dépassé par le temps que l'on passe sur internet pour approfondir les sources, où le plaisir de lire se couple du plaisir d'apprendre.
Bon, c'est le tome 4… J'ai bien envie de découvrir les débuts du Docteur Gibson dans les tomes précédents moi ;-)
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