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Critique de kuroineko


Se déroulant au début des années soixante, le roman part d'une banale histoire d'adultère entre Miwa Tokiko et un jeune GI, Georges, que son mari héberge de temps à autre. A partir de ce fait générateur, l'auteur décrit l'évolution du couple Miwa. La liaison ne fait que révéler les failles du mariage traditionnel japonais. Tokiko apparaît comme une femme entre deux âges cherchant à s'émanciper, courant après le fantasme du mari occidental, prévenant et totalement à l'écoute de sa femme. Tout le contraire du mari type japonais.

Le but de Kojima Nobuo, usant de l'allégorie de la maison neuve qui n'en finit pas de fuir par tous les côtés et de la famille qui se démantèle, est de démontrer l'acculturation subie par son pays avec la défaite de la 2ème Guerre Mondiale et l'occupation américaine. A perdre ses repères, c'est son avenir qu'on obscurcit.

Le livre ne remplit cependant pas tout ce qu'il promettait. Les crises familiales deviennent assez vite redondantes et fastidieuses. La psychologie des personnages manque de profondeur. Difficile de s'attacher à eux, quels qu'ils soient. Quand à l'écriture, le style reste froid et clinique. Kojima tâche de naviguer entre éléments plus anciens et son fil directeur mais le tout donne une certaine impression de confusion.
En bref, pas un roman indispensable, à mes yeux.
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