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Critique de Galirad


Les auteurs, tous deux journalistes, ont enquêté de nombreuses années pour pouvoir présenter un tel livre au public. Tous les articles de cet ouvrage ont pour point commun les violences commises envers les femmes, aux quatre coins de la planète. Des médecins, des infirmières et de nombreuses personnes qui interviennent auprès de ces femmes martyrisées s'expriment dans ce livre et tentent de relater et d'expliquer l'innommable, pour le combattre.
La thématique est très large, voire trop large. le lecteur est noyé sous une masse d'informations toutes plus monstrueuses les unes que les autres. Cela passe par les viols, les mutilations, l'esclavage et même les crimes commis sous couvert de la toute puissance masculine. Les différents chapitres sont comme un catalogue de sévices, aussi barbares les uns que les autres, perpétrés envers les femmes.
Ce livre tente de démonter le mécanisme qui présenterait la réalité de «naître fille » comme un malheur et je trouve, qu'il s'en sort très mal, sur ce plan là. Car même si elles sont plusieurs victimes à refuser de subir l'horreur, elles sont encore trop nombreuses à ne pas pouvoir réagir et surtout à vivre, voir mourir, sous le joug de leurs oppresseurs.
Avec un tel livre, se pose le problème de savoir comment le large public peut se soulever pour entraver de telles horreurs. Si le lecteur est plein d'admiration pour le courage de celles qui luttent contre toutes les abominations qui leurs sont infligés, il ressort de sa lecture complètement perturbé par le peu de latitude dont il dispose pour pouvoir interagir.
Ce livre a le dessein de dévoiler l'intolérable mais n'apporte pourtant pas de réelles solutions pour combattre cet intolérable. Il a le mérite d'en parler, certes, mais après? Puisque le voile de l'ignorance est levé, quels moyens mettre en oeuvre pour que cesse ces ignominies? Car s'il est fondamental de poser les problèmes, il est encore plus vital de les résoudre.
Je suis sortie de la lecture de ces articles complètement assommée par le poids de notre responsabilité collective et presque honteuse de me trouver bien installée dans mon petit confort quotidien.
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