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Critique de OverTheMoonWithBooks


God Bless the American Army !

Tel aurait pu être le sous-titre de Vietnam 1965.

La 1ère partie, très descriptive, montre l'arrivée de la troupe au Vietnam, la mise en place de la logistique et la prise de contact avec la population. Quant à la seconde partie, c'est l'apocalypse : l'attaque des méchants Viet Congs contre les pauvres Américains en manque de moyens. Et pour approfondir le sujet, et prouver que c'est bien une histoire vraie, il y a même des pages de docs sur l'attaque de Dong Xoai et autres renseignements sur ceux qui étaient sur cette base.

La mise en scène du combat est très réussi, on ne peut pas le nier. Rien à envier aux storyboard d'un Coppola (ou presque!…). LE soldat américain est mis en valeur sur chaque page, ainsi que son implication zélée , et les Vietnamiens, lorsqu'ils ne sont pas leurs collaborateurs ne sont guère plus qu'une masse informe me méchants Viet Congs. Ce que j'ai trouvé un peu mince quand même. Ok, les soldats sont les petits chouchous des Américains, des héros en chair et en os! Mais y'a des limites..

Mais alors, la façon dont Joe Kubert fait l'apologie du courage, de la détermination et de l'esprit fraternel de l'armée américaine : NON ! ça ne passe pas ! Pas du tout même. D'accord, à la guerre le seul but de tout individu qui se trouve en zone de combat est de survivre, et par n'importe quel moyen. Mais lorsqu'on sait ce qu'a été la guerre du Vietnam, il y a certaines phrases (et mises en scène) qui ne passent pas. Voici quelques exemples :

"On a dénoncé de nombreux cas de mauvais traitements infligés à des prisonniers pendant la guerre du Vietnam. Tant le nord que le sud s'en sont rendus coupables. En 1965, les personnels américains n'étant que des conseillers techniques, ils n'étaient pas directement impliqués dans les interrogatoires."

"Confrontés à la guerre, ces hommes ont subi l'épreuve du feu et de l'acier. Ils ont connu la défaite et la victoire… Les pays se font et se défont. Mais le courage du soldat jamais ne faiblit ou ne faillit.
De chaque soldat dépend le sort de celui qui lutte à ses côtés. C'est un lien plus fort que n'importe quelle théorie politique. C'est la promesse faite à son frère d'armes… Scellée dans le sang."

A la décharge de Joe Kubert, son travail a été publié en 1965, donc en plein milieu du conflit, à un moment où le patriotisme et le sentiment d'appartenance à la nation américaine était mis à l'épreuve par la "propagande" politique, un tel résultat s'explique. Mais, pour moi, il n'est pas bien passé quand même…
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