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Critique de LoupAlunettes


Cet album est plein de surprises, car c'est un double album réversible.
Les auteurs usent de ce procédé en général pour que deux histoires se rejoignent, deux visions d'une même histoire racontées par deux héros qui vont se rencontrer.
Ici, en revanche, les jeunes lecteurs auront deux histoires bien différentes.

Rosinka.

Le contraste entre les images si enfantines et le ton de l'histoire si romantique est sympathique.
Les différents publics pourront y voir ce qu'ils veulent à leur niveau . Pour les petits, Rosinka est partie s'amuser avec son camarade Rayon de soleil, pour les jeunes un poil plus grand, Rosinka sera partie avec son amoureux et avec la bénédiction de sa "maman" la Renoncule.
C'est assez beau mais tragique et poétique sur cette seconde interprétation, car les grands savent qu'une goutte de pluie est évaporée par la chaleur d'un rayon chaud de soleil. Mais ceci sera une proposition pour petits qui sait écouter un peu de texte.

En progressant petit à petit sur ce voyage qui nous suggérera une fin pour la goutte d'eau, nous nous demanderons si Rosinka ne profitera pas du fameux cycle de l'eau.
Comment? Mais si voyons, le cycle de l'eau, jeunes gens!
L'eau d'une rivière qui s'évapore sous la chaleur du soleil, les gouttes qui voyageront parmi les nuages jusqu'au montagnes, les gouttes-flocons qui retomberont sur le paysage ou dans un nouveau cours d'eau qui filera vers une nouvelle rivière...

Nous nous rendrons compte en effet que ça sera le sujet de " Rosinka goutte de rosée" de Kina Kudréva et Violaine Costa, après que Rosinka se lance à son tour à jouer avec un nuage "blanc et doux" et que Rosinka commencera à avoir très froid.
Les auteures glisseront cet amour chaud et maternelle de la Renoncule qui manquera à Rosinka et qui protégeait la goutte bien précieusement entre ses grandes pétales.
La Renoncule sera t-elle encore en place avec le cycle des saisons?
L'histoire fera intervenir un cycle extraordinaire, amusant et ironique jusqu'à la fin et à plusieurs niveaux, avec cette nature qui va et vient et repousse.
Oui, la chute de l'histoire sera surprenante mais logique.
C'est une idée bien gérée et vraiment pleine de douceurs subtiles, de tendresse.

Place à une deuxième histoire, les enfants. Conte de la Grande et de la Petite ourses.

De nouveau un duo, maman et sa progéniture.
Il s'agira de deux étoiles qui s'ennuiront ferme avec le temps, à veiller sur la nuit de la terre, sans pouvoir en fouler le sol.
C'est la Grande et la Petite ourses.
C'est maman ourse qui aura l'audace de vouloir enfin descendre sur terre tandis que son ourson s'était laissé allé à un mini dodo.
L'environnement tout mimi de leur logis donnera le ton pour le reste de l'aventure comme une aventure avant le dodo : les deux ours devront capturer sept étoiles pour fabriquer une voiture qui les emmènera sur terre, juste pour la promenade d'un
soir. Cela parait curieux. Quel drôle d'idée!
Les petites étoiles à capturer ressembleront à des doudous.
Des doudous "voitures"?
Les petits se demanderont comment le prodige de la transformation en voiture pourra s'opérer, probablement.
Et puis, Petite Ours demandera gentiment si elle peut avoir la sienne de voiture si il y a trop d'étoiles.
C'est bien de rêver.
La suite sera à découvrir.
Et certainement que les enfants réclameront plusieurs soirs de suite à revenir sur l'une ou l'autre histoire.
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