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Critique de marylinestan


Au centre de « Les femmes de Zygmund » trône Zygmund, personnage issu de l'immigration, héritier d'un passé et d'un prénom difficiles à assumer. Au premier abord, l'homme parait sympathique, voire touchant lorsqu'il confie ses doutes et reconnait ses faiblesses, son incapacité à être père et époux. En effet, s'il a un faible pour les femmes, Zygmund n'a pas la fibre familiale, préférant prendre la tangente bien loin lorsque se profile l'ombre de la paternité. Ainsi transporte-t-il son errance de femme en femme, de pays en pays. Il féconde, puis part à tire d'ailes butiner ailleurs, fugace, inconstant, axé sur l'assouvissement de ses besoins physiques. Zygmund consomme, prend, avec un cynisme que son langage parfois obscène nous assène. Zygmund ne donne pas. Zygmund n'aime que lui-même. Et cela crée de graves dommages collatéraux qui détruisent ses enfants. Sa fille Emma va imaginer une ruse pour se débarrasser de ce géniteur encombrant à force d'absences et de désintérêt, et qui ne se laisse pas aimer.
Délivré en actes, ce récit évoque une pièce de théâtre, un huit clos moderne, cruel, qui incite à une réflexion sur la paternité, la filiation, les relations hommes-femmes vécues avec rudesse et crudité. Sous le verni social, la violence viscérale, la question de nos origines dont le poids peut parfois nous river au sol, comme un boulet invisible.
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