AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ondelune


La dernière page s'est refermée et je n'avais pourtant guère envie que le voyage s'achève.

Il s'agit bien d'une quête. La quête de la vérité. Retrouver celle qui sait, qui a besoin de vivre, sans pouvoir réellement exister par elle-même et pouvant prendre tous les visages et noms possibles dont ceux que vous voudrez bien lui donner. Instrumentalisée, idéalisée, sublimée. Evanescente, fragile, mystérieuse, manipulatrice, ingénieuse… Divine mais attachante.

La quête de la vérité et, en quelque sorte, un parcours initiatique. Rien n'est hasard. Tout n'est que point de vue, souvenirs, recherche de preuves. Existe t-elle vraiment ?

Au-delà des destinées individuelles et du monde qui sombre, le thème central est la foi quelle que soit sa forme à mes yeux. Les références y sont nombreuses et c'est bien tous les visages – et de ce qu'en font les humains - de la Foi et des Religions que peut refléter Celle-qui-sait à l'image d'Hypatie d'Alexandrie (peut-être ?). L'attentat à islamabad (la ville de l'Islam) avec « la bombe iconique », les elohims (Dieux en hébreu, pluriel d'eloha : la secte m'a d'ailleurs fait spontanément penser au mouvement Raelien), le satori (l'éveil spirituel bouddhiste), et les symptômes du mal qui ronge l'humanité. L'aveuglement, mains levées vers les cieux. Elle-qui-est-trois, la trinité étant un symbole connu, initialement païen mais repris par le christianisme si je ne m'abuse, faisant également écho à Hécate dont l'avatar se fond sur quelques pages. Et peut-être bien, la technologie et les nouveaux mondes pouvant en découler…

Bref, n'en-ai-je pas déjà trop dit ?

Ce roman a su me réconcilier avec le genre or ce n'était pas gagné. J'ai pourtant été agréablement surprise notamment par la bombe iconique et comment les fils se lient et se délient jusqu'à former une toile arachnéenne dans laquelle tout s'imbrique. Exit le nucléaire, le virus échappé d'un laboratoire secret semant des zombis cannibales surexploités jusqu'à l'indigestion… ! Ne riez pas, je n'en peux plus… ;)

J'ai joué, je me suis amusée des références, des noms, des lieux… J'ai aussi fouillé les archives pour écouter toutes les références musicales disséminées jusqu'à une chanson indienne et même « Elle-qui-est-trois », (D'ailleurs, le trio vocal concerné saurait-il tous les éloges se trouvant dans l'ouvrage ?), pour m'immerger d'autant plus sans jamais réellement me perdre dans ce récit labyrinthique. J'ai pris mon temps jusqu'à ressentir les changements de style entre les deux auteurs, mêlant brutalité et subtilité. L'alchimie a pris.
Commenter  J’apprécie          83



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}