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Critique de Wendat69


Louis L'Amour a su mettre dans son roman « Hondo, l'homme du désert », tous les ingrédients qui font non pas un bon, mais un excellent western. En premier lieu, parce que le personnage principal est l'incarnation parfaite du cow-boy solitaire tel que notre imaginaire le conçoit. Ici, l'homme du désert n'est pas enferré dans un manichéisme conventionnel, si souvent perceptible dans l'adaptation cinématographique de certains romans.

Hondo Lane, s'il est un éclaireur de l'armée américaine, est avant tout un homme de la plaine, du désert et de ses solitudes, et, qui plus est, qui a une part d'indien en lui, puisque il a vécu des années le mode de vie apache.

L'homme est donc ainsi mieux armé que quiconque pour comprendre et vivre sur cette terre sauvage, dans cet entre-deux-mondes, où il peut chevaucher aussi aisément au milieu des nouveaux conquérants que parmi les véritables hommes du désert et des montagnes. Ces fameux Apaches, qui incarnent sans doute le mieux, parmi les tribus amérindiennes, l'opposition au monde des Blancs, tant leur conception de la vie reste éloignée de celle du colon, armé de ses certitudes.

C'est un des intérêts principaux de ce livre que de nous livrer un peu de cette âme indienne, si éloignée de nos concepts. Comme le dit Hondo, on ne sais jamais ce que pense un Apache, ni ce qu'il va faire.

L'histoire se déroule en pleine révolte apache, on est à l'aube d'une ère nouvelle et au crépuscule d'un monde. Hondo arrive dans un ranch isolé, planté en plein territoire apache, où une femme de caractère et son petit garçon vivent seuls, le mari ayant fui ses responsabilités. Malgré la menace et la présence fréquente des indiens sur le ranch, la femme abandonnée refuse de quitter la terre de son père. Hondo, qu'elle perçoit comme un être d'exception, à part, s'il accepte sa décision -car il accepte la loi du désert, où chaque choix détermine la vie ou la mort, n'en est pas moins attiré par cette femme, dont la fragilité n'occulte pas la force morale et de caractère. Il se fera le protecteur de la mère et le maître de l'enfant, sans renier pour autant le grand respect qu'il éprouve pour le Peuple, les Apaches, conduits par Vittorio, pour mener leur dernier grand combat.

Le film, tourné en 1953, avec encore une fois le magistral John Wayne, se démarque du fait de son positionnement en faveur des Indiens et respecte en cela la trame et le message inscrit par Louis l'Amour. le roman « Hondo, l'homme du désert », est de la même veine que « la Flèche brisée », si l'histoire reste centrée sur des personnages « Blancs », ce sont les indiens qui tissent la toile de fond, et qui lui donnent sa valeur véritable.
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