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Critique de LyaTerrature


Une lecture explosive et d'une noirceur qui ferait presque peur tant cela paraît réaliste et en sachant que cela doit exister dans notre monde également. Je ne saurai pas décrire précisément ce que j'ai ressenti, mais « le cri de l'agneau » est un cocktail de sensations, d'émotions multiples et d'oppression tant les thèmes abordés sont dramatiques : maltraitance, séquestration, confrérie pédophiles, violences et d'autres. Malgré cette noirceur d'âme qui est dépeinte par la plume incisive et précise de l'autrice, on y retrouve également de l'amour pur, de l'espoir, de l'amitié et de la loyauté qui rééquilibre le côté très «difficile » de la trame scénaristique de base et ça fait du bien.

On rencontre Carmen qui est une adolescente vivant dans une famille brisée et cabossée par la présence d'une mère froide, abusive et d'un père alcoolique qui ne se gêne pas pour faire subir des sévices de maltraitance sur la jeune fille qui fait preuve d'un courage, d'une force et d'une résilience incroyable. Notre jeune héroïne rêve de pouvoir un jour être libre de vivre sa vie comme elle l'entend et comme tous les jeunes adolescents de son âge.

En face de chez elle vit Waël, un jeune garçon qui va bouleverser son âme et son coeur innocent. Un seul regard, un destin scellé et relié pour le meilleur et le pire. Nous avons ici deux profils complètement différents mais très complémentaires. Comme le feu qui fait fondre la glace, notre jeune adolescent va réussir à percer la carapace de Carmen pas à pas quitte à découvrir de nombreuses fêlures et révélations extrêmement difficiles.

Ces deux personnages ont été divinement construit par l'autrice qui a fait en sorte de les rendre très vivants et humains avec des pensées et des réflexions cohérentes avec tous les événements qui vont pointer le bout de leur nez. La plume est très fluide et coule comme l'eau qui fait son chemin sans jamais s'arrêter. Les chapitres sont plutôt courts, ce qui donne une cadence rythmée et une notion de devoir reprendre son souffle à chaque fois tant l'immersion et « haletante », comme une course contre la montre où tout ne tient qu'à un fil. Telles des bombes prêtes à exploser, on ressent une telle appréhension que ça en devient glaçant intérieurement. La cruauté et le plaisir sadique qui sont retranscrits ici sont d'une richesse expressive incroyable.

Ce roman est construit en deux parties et c'est minutieusement réfléchi. Il y a une force qui ressort de ce récit autant au début que dans les derniers chapitres qui nous font monter en pression, c'est divinement jouissif. Certaines phrases ou métaphores sont d'une poésie, d'une identité et d'une véracité étonnante. Je suis passé par de nombreuses sensations, comme si je regardais un film. Tout est détaillé d'une plume acérée et intelligente. L'autrice n'a pas écrit son histoire sans savoir où elle voulait embarquer ses lecteurs, c'est très linéaire et rien n'est laissé de côté. Quand on croit que ça va s'arranger, autre chose vient s'imbriquer et nous donne une claque dans la tête pour encore plus de saveur et d'action.

Je ne peux que vous conseiller ce récit si vous pensez avoir le coeur assez résistant, même si de mon point de vue cela reste soft par rapport à tout ce que j'ai pu lire avant. Cependant, le simple fait de voir tant de réalisme a pu parfois heurter ma sensibilité. Mais c'est une belle pépite qu'il ne faut pas louper. N'hésitez pas à le découvrir les amis.
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