AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sandrine57


Elles se sont rencontrées lorsque leurs enfants fréquentaient l'école maternelle de la rue Blanche. Elles sont devenues amies et quelques vingt ans après, elles abordent la cinquantaine toujours unies. Tiên, la réfugiée vietnamienne, Stéphanie la mère de famille nombreuse, Marion mariée à un homme dans le coma et Aliénor la bourgeoise continuent de respecter le rituel du dîner à l'Etoile d'Orient, le premier lundi du mois. Là, elles papotent, rient, pleurent, partagent joies et peines, se soutiennent, se réconfortent. Certaines se livrent entièrement, d'autres sont plus pudiques. Aliénor, dite Alia, est de celles-ci. Si elle aime se défouler sur Vivi, sa mère dépensière et capricieuse, évoquer Campniac, la demeure familiale du Périgord devenue trop lourde financièrement, elle tait son mari de plus en plus distant, son mariage qui se délite. Mais elle s'ouvre à ses amies comme jamais auparavant lorsqu'elle découvre qu'elle est atteinte d'une maladie rare, dégénérative et incurable. Pleine de force après cet aveu, Alia se réfugie à Campniac, d'abord pour en préparer la vente, malgré le veto de son frère, puis dans l'idée de s'y installer. Sur place, elle fait la connaissance d'Antoine Fossemagne, un vieillard atteint de la même maladie qu'elle. Grâce à lui, elle va appréhender différemment son nouvel état, apprivoiser la maladie et découvrir quelques secrets de famille.

Un roman qui commence dangereusement comme de la chick litt, s'égare du côté du terroir et finit en chronique familiale compliquée... Ce mélange des genres laisse perplexe et donne une impression d'inachevé. Ce quatuor de copines mal assorties n'est finalement pas très utile puisque l'histoire se focalise sur Alia seulement. Les trois autres font de la figuration et leur parcours de vie est survolé alors qu'il y avait matière à approfondir certains sujets. D'ailleurs Guillemette de la Borie a choisi comme héroïne celle qui est peut-être la moins intéressante a priori, une bourgeoise qui n'a d'autre souci que celui de gérer une demeure cossue dans le Périgord. Heureusement les choses prennent une tournure plus dramatique avec l'irruption de la maladie, même si l'insistance de l'auteure sur le caractère héréditaire de celle-ci laisse supposer un secret de famille qu'on devine très vite. le roman n'est pourtant pas complètement raté; les incursions dans le Périgord offrent de belles descriptions de cette région magnifique. Pourtant on a du mal à s'attacher à Alia qui semble froide et trop propre sur elle et certaines remarques sur son ouverture d'esprit et sa grande tolérance, juste parce qu'elle est amie avec une boat people vietnamienne, frise le snobisme et la condescendance...
Une lecture en demi-teintes, donc, dont les qualités rattrapent difficilement les nombreux défauts.

Un grand merci tout de même à Babelio et aux Presses de la cité.
Commenter  J’apprécie          270



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}