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Critique de emiliesaintpancrace


Il était très rare que Charon, conducteur des morts de la mythologie grecques, laisse passer un mortel. Divinité secondaire du monde des enfers, serviteur impassible du dieu des ténèbres, son rôle consiste à faire franchir les fleuves marécageux tel le Styx. Choisissant parmi les âmes diverses entassées sur la rive, Charon repoussait impitoyablement les ombres de ceux qui avait été privé de sépulture et ceux qui était dans l'incapacité de monnayer leurs traversées. Ainsi démunies les âmes erraient sans repos pendant 100 ans sur le bord du fleuve avant que l'on ne décide de leurs sorts. Mais néanmoins quand Héraclès descendit aux enfers, il se heurta à Charon, mais devant cet obstacle bien gênant Héraclès utilisa la manière forte en lui donnant de fort coup de rame sur la tête, forçant ainsi le passage ! Ainsi pourrait on considérait ma vision du métier de flic après la lecture du livre « le Sale Boulot » de Marc La Mola. Tel Héraclès le flic est connu pour sa force, son endurance, et aussi sa compassion. Considéré comme un recours face à tout danger, il est invoqué en tout occasion. Capable des plus basses besognes comme d'exploits leur métier pourrait être assimilé aux douzes travaux d'héracles. A travers ce livre Marc La Mola nous raconte sa vie et nous donne l'impression d'être ce héro par excellence, celui qui accomplit des exploits et à confiance en sa force et comme pour ce héro sa grandeur d'âme se manifeste dans son repentir, ses remords et son désir de réparer ses fautes. Ce livre nous livre un Homme à nu. Près à faire lui aussi ce grand voyage sur la barque de Charon. Cette barque métaphore de la mort qui n'a cessait tout au long de sa carrière de lui voguer autour. L'amour pour son métier à fait de lui le tombeau des morts qu'il a pu croisé. La citation de Jean cocteau « le vrai tombeau des morts c'est le coeur des vivants. » n'a jamais eu autant de sens qu'après la lecture de ce livre. Car Marc La Mola transporte avec lui, au fond de son coeur et de sa tête, tous les visages de ces morts au point de ne faire qu'un avec elle et de vouloir la rejoindre. Il nous décrit comment il a pu arriver à cet ultime désir que de quitter la vie un Sig sauer dans la bouche. Son métier de Policier ne lui est d'aucun secours pour se prémunir des appels répété de charon qui symbolise la mort imminente, il attend celui qui ne peut lui échapper, il l'appelle, le presse, lui intime l'ordre de s'embarquer. Pourtant il ne peut appeler à l'aide, il n'a aucune main tendu ou se raccrocher. Cette agression perpétuelle de la Mort en son encontre comment la faire stopper. Ici bas, si on nous agresse on appelle la police et des héros comme Marc viennent nous secourir. Oui mais ces Héros confrontés à cette agression de la Mort, eux, n'ont pas cette possibilité ils sont tous dans le même bain. La hiérarchie, elle, est bien loin de cette mort. Il y a longtemps qu'elle a empilé tel le géant Antée les crânes de ces Hommes de terrains. Marc La Mola deviendra-t-il un crâne de plus sur cet amas ? Cette institution de la police, ces gens qui y travaillent pour soit disant aider leur prochain, peut-il encore leur faire confiance et leur demander leur aide alors qu'ils sont responsable de son état ?
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