>
Critique de gill
"La tragédie d'Alexandre" est la première pièce de Paul Demasy qu'il s'employa, en compagnie de Jean Hervé un jeune acteur de l'Odéon, à faire représenter. Malheureusement survint la première guerre mondiale qui envoya aux armées les deux amis. Ce beau projet dût donc attendre 1919 pour voir le jour. La pièce fût créée pour une représentation au théâtre De La Renaissance. Ce fût un succès. Pourtant, elle devra attendre 1931 pour faire son entrée à la Comédie-Française.
"La tragédie d'Alexandre est un drame puissant, celui du conflit entre le père et le fils, conflit humain du sentiment contre celui de l'idée. C'est le conflit entre deux générations, l'intellectuel s'opposant au soldat et le civilisateur au conquérant.
L'auteur trouve pour évoquer ces figures de l'antiquité un langage en prose d'un accent sincère et évoque une Macédoine sauvage et forte, où les violences et les débauches gardent un caractère viril, où les vertus militaires se manifestent violemment. Il nous montre autour d'un Philippe irritable, de rudes généraux, aux cuirasses bosselées par les batailles, gros buveurs, braillards et l'esprit échauffé. La cour exhale la sueur du soldat et les affaires d'état deviennent affaire de muscles.
Paul Demasy présente Alexandre comme un adolescent, inquiet, angoissé et, le montrant "moins grand" que Philippe, il semble saper la légende du conquérant. La tragédie semble se dérouler, non pas sur la scène où se joue le drame, mais dans l'âme d'Alexandre. L'auteur signe, là, une oeuvre psychologique profonde qui, plusieurs dizaines d'années plus tard, mérite d'être redécouverte.
"La tragédie d'Alexandre est un drame puissant, celui du conflit entre le père et le fils, conflit humain du sentiment contre celui de l'idée. C'est le conflit entre deux générations, l'intellectuel s'opposant au soldat et le civilisateur au conquérant.
L'auteur trouve pour évoquer ces figures de l'antiquité un langage en prose d'un accent sincère et évoque une Macédoine sauvage et forte, où les violences et les débauches gardent un caractère viril, où les vertus militaires se manifestent violemment. Il nous montre autour d'un Philippe irritable, de rudes généraux, aux cuirasses bosselées par les batailles, gros buveurs, braillards et l'esprit échauffé. La cour exhale la sueur du soldat et les affaires d'état deviennent affaire de muscles.
Paul Demasy présente Alexandre comme un adolescent, inquiet, angoissé et, le montrant "moins grand" que Philippe, il semble saper la légende du conquérant. La tragédie semble se dérouler, non pas sur la scène où se joue le drame, mais dans l'âme d'Alexandre. L'auteur signe, là, une oeuvre psychologique profonde qui, plusieurs dizaines d'années plus tard, mérite d'être redécouverte.
Acheter ce livre sur
