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Critique de jumale



Comment ne pas etre bouleversée, touchée par ce témoignage, ce récit d'amour, d'abnégation de colère, de la Miss Meteo qui a bercé mes années lycée et plus, et de son mari Thomas Stern.

Un couple qui a traversé les orages, pour finalement saimer à la folie intensément et se marier.

Et puis la vie, imparable, celle qui foudroie le bonheur, une maladie s'imisçant insidieusement, une colocataire indésirable qui renverse tout sur son passage.

Une maladie neurodégénérative est diagnostiquée à Catherine Laborde, "la demence à corps de Lewy" un mix entre parkinson et alzheimer.

Pas de retour possible, une "agonie".

Ce livre c'est l'urgence, l'urgence d'écrire à 4 mains, l'amour la colère, la peine, l'injustice.

Écrire avant d'oublier, avant que la mémoire ne s'efface.

Chacun se répondant d'un chapitre à l'autre, écrire les mots, les maux, mots-dits, maudits.

Les coucher sur papier, "crier" l'amour qui existe, co-existe entre eux malgré la tourmente.

Et puis ce livre c'est aussi la mise en lumière du conjoint/aidant, oublié laissé à l'abandon sur le chemin des administrations, démuni face à cette maladie qui détruit tout.

Pourtant un sourire "de façade " s'accroche, aider l'être aimé, toujours.

Pourtant quelle souffrance de voir celle que l'on aime, que l'on chérit, diminuée, perdre son autonomie, ses repères, être victime d'hallucinations...les troubles cognitifs, moteurs. Des symptômes dignes "des cavaliers de l'apocalypse "

Quelle peine de voir l'autre sombrer dans le néant, sans recours possible juste être là, la béquille qui soutient.

Bouleversant de sincérité, une ode à l'amour, un quotidien épuisant, déroutant, éreintant...

"Lui :
Derrière chaque phrase que tu couches sur le papier, il y a toutes celles perdues dans l'abîme que tu n'as pu prononcer"

"Elle : ...je suis confinée à l'intérieur de moi depuis longtemps, depuis toujours. le rythme du monstre m'engloutit peu à peu "

Une lecture dont on ne sort pas indemne.
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