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Critique de JCLDLGR


La première partie de ce livre est la plus émouvante, à hauteur d'enfant ; devant la violence et la mort, l'incompréhension, la peur, le repli sur les croyances et les rituels tibétains semble dérisoire contre les armes chinoises. le livre rend bien cette sidération du groupe familial devant la destruction des villages, la négation de leur culture.
Dans la seconde partie, c'est l'exil, la séparation et la survie dans les camps de réfugiés au Népal ; l'auteure nous fait partager avec émotion cette résignation face à l'inévitable, l'instinct de survie mais aussi le deuil intérieur, inconsolable, interminable et qui empêche toute reconstruction.
L'habileté de l'auteur tient au rôle central de cette statuette de terre (le ku ou Saint sans Nom) qui relie les membres survivants, les ramènent à leur religion, mais qui subit la convoitise des occidentaux avec la complicité de quelques autochtones. Ce fil rouge donne à l'intrigue le suspense et nous fait partager une partie de la magie des rites tibétains.

Malgré certaines lenteurs et dilutions, malgré quelques difficultés à suivre le scénario, en double flashback, écrit à la première personne mais sur des personnages différents et dont les noms varient, ce beau roman est une réussite.
J'ai appris beaucoup de choses sur le drame du Tibet, sur le traumatisme des populations et un peu sur une culture trop souvent réduite par notre filtre culturel, à ce qu'on en voit (moines, petits drapeaux de prière...).
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