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Critique de pyrouette


Pour un caprice de Viveca sa future épouse, Annie va revivre les drames et secrets de son enfance, pourtant bien enfouis dans sa mémoire. Dans ses oeuvres, elle met ses terreurs d'enfant, ses colères et ses frustrations. Viveca veut simplement empiéter sur le domaine d'Orion, l'ex-mari d'Annie. Un peu de jalousie ne fait de mal à personne. Annie vit mal cette situation mais au lieu d'y mettre un terme et d'exprimer ses ressentis et désirs, elle subit et replonge malgré elle dans son passé. Son ex-mari, psychologue, à qui elle a réussi à cacher ses failles, ses enfants, complices de son mal être pendant des années, quitte à avoir leur propres fêlures à l'âge adulte, puis la mort de sa mère et de sa petite soeur lors d'une inondation, son placement en foyer à cause de l'alcoolisme de son père pourtant bienveillant.



Ce placement si difficile à supporter et pour de mauvaises raisons, le traumatisme n'étant pas là où l'on croyait lui permettra d'échapper à son bourreau. Sa vie d'adolescente, ses premiers salaires, ses fuites et bien sûr sa passivité dans les rapports aux autres.



On descend aux enfers en même temps qu'Annie, on remonte le fil d'une sale histoire et le tout très lentement au gré du courant du fleuve. Viveca n'est que le révélateur ou plutôt le déclencheur d'une vérité qui aurait peut-être mieux fait de rester enfouie. Ses enfants, son ex-mari vont devoir subir cette vérité de plein fouet, connaître enfin cette femme qui se cache sous un vernis qui craquelle de plus en plus.



Le bourreau revient dans cette histoire, avec son passé de gosse, lui aussi, comme pour mieux comprendre le mécanisme. Une partie de sa vie d'adulte, insupportable, glauque.



Puis le mariage se rapproche, les protagonistes sont tous en place dans cette scène du grand final. L'ignorance, le hasard, la délinquance, les failles, la résilience, le tout va se mélanger dans une tempête, un ouragan, un séisme ou alors une simple inondation qui sera pire puisque la noyade ne peut être évitée même si l'eau monte doucement.


Nous sommes l'eau.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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