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Critique de Lunalithe


La couverture et le dessin tout mimi de Sophie Lambda ne laisse pas présager l'histoire dramatique que l'on va lire. Comme l'indique le sous-titre, l'autrice nous raconte son histoire d'amour avec un manipulateur... ou plutôt comment elle y a survécu. Sait-on ce qu'est un manipulateur ? Dans les grandes lignes, peut-être. On s'imagine que ça se voit, que c'est évident, que c'est facile...
Sophie Lambda, qui commence par nous montrer à quel point son histoire semblait idyllique, distille petit à petit le malaise, à l'image de ce qu'elle a vécu : son alter-ego parfait se met à vriller, et à avoir des comportements complètement fous. La première partie de l'ouvrage nous conte sa descente aux enfers - comment elle s'est remise en question, comment elle a cru devenir folle. La deuxième partie, plus documentaire, analyse ce qu'elle a vécu, et surtout met un nom sur ce qu'est Marcus : contrairement aux lecteurs qui savent déjà grace au sous-titre qu'on a affaire à un manipulateur, Sophie le découvre. Car comme beaucoup, elle n'avait de ces personnes qu'une définition un peu flou.
J'ignore aujourd'hui si elle a su s'en remettre totalement. Pour ma part, à la lecture, j'ai été tout simplement horrifiée, dépassée : Que pouvait-elle faire ?! Qu'aurais-je fait à sa place ?? Comment tout ça est possible ???
Et pourtant, l'autrice nous raconte cela sans misérabilisme, avec même souvent des pointes d'humour, grâce notamment à son ours Chocolat. J'avoue m'être demandé, curieuse (et un peu voyeuse), qui pouvait être ce fameux Marcus, acteur français un peu connu, mais l'autrice restera discrète jusqu'au bout à ce sujet - et c'est sans doute mieux ainsi !
C'est une grande victoire d'avoir pu faire cette BD, qui, je pense, aidera sans doute d'autres victimes. Pour ma part, je suis contente d'avoir pu la lire, et être désormais un peu plus à même de comprendre la manipulation - on ne sait jamais...
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