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Critique de Melicee


Merci à Lecteurs.com et aux éditions NOUVEL ATTILA pour cette lecture !

L'étape de la page 100 :
Ma première impression est plutôt mauvaise : le début du livre se découvre sur la couverture et ne laisse aucun doute sur le langage très cru de ce roman, ni sur son contenu. Je me traîne sur chaque page, ayant du mal à entrer dans l'histoire.

Après avoir refermé ce livre, je suis perplexe, assez déconcertée par ma lecture. C'est sans doute un ovni. J'ai du mal à mettre des mots sur ce que je viens de lire. C'est trash, c'est « débridé », c'est violent. 

Apparemment très inspiré de « Querelle de Brest » de Jean Genet, on y retrouve un homme, Querelle de Roberval, presque un Dieu, assouvissant sans frontière ses pulsions sexuelles, tel un ogre mangeur de jeunes garçons en fleur. Remplie de descriptions crues magnifiant la masculinité, l'histoire s'axe néanmoins autour d'une lutte syndicale. Difficile de faire le lien entre ces sujets divergents...  

Une grève éclate au coeur d'une scierie du Nord Canadien. Nous suivons les syndicalistes durant pratiquement un an de protestation. Querelle est l'un d'eux. On analyse la vision sociétale de ces travailleurs oubliés à travers une écriture fraîche et piquante comme seul les Québécois savent l'inventer.  le narrateur dit ouvertement être pour le patronat, ne pas soutenir la paresse et la bassesse des grévistes.  « De nos jours, la corruption et la paresse sont les deux seules choses que le monde a en tête quand on prononce le mot « syndicat » [...] » 

Notre vision du texte change donc à partir de là et nous repensons aux précédents faits avec un oeil neuf. La montée inexplicable de violence qui clôture cette grève et ce récit est une illustration rocambolesque de sa vision syndicale. Nécrophilie, infanticides, empalement et méchoui. Vous voilà prévenus.  Avec le recul, et malgré le fait que j'ai eu énormément de mal à le terminer, ce livre et sa vision sont intéressants. Même s'il était parfois difficile de trouver un sens à ce que je lisais, l'histoire syndicale me reste en tête.  Néanmoins, je trouve que le rythme est gâché par la profusion de détails crus et trash.

Alors oui, on pointe du doigt, en filigrane, entre deux piquets de grève, les conservateurs et les rétrogrades, les pensées d'un autre âge sur la sexualité débridé de certains. C'est bien, mais c'était peut être de trop.  

Je suis soulagée de l'avoir enfin refermé. Ce livre n'est pas à placer entre toutes les mains mais ceux qui aiment les récits « agressifs » et incongrus, ceux là sûrement, le trouveront novateur ! Pour ma part, je reste perplexe.

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