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Critique de Fildediane


L'écriture de l'auteur

Une écriture sous le signe du langage féodal, comme les précédents tomes. Je finis par lire tout à fait normalement le vieux français sans froncer, sans accroche et surtout avec une bonne compréhension. C'est original d'écrire trois volets de son histoire en langue féodale, et surtout c'est complétement immersif. l'auteur m'a transporté à nouveau entre présent, passé et futur; Je considère que c'est sa marque, car peu d'auteur utilise le récit au futur, je n'ai jamais rencontré un roman avec autant de passage dans le futur.

Malgré un tome passionnant, je me suis trouvé au prise avec des longueurs ou des passages trop décrit et qui desservait le récit, a contrario, je suis aussi passé par des récits trop courts, trop précipité de type, une action et hop on passe sur un autre temps et hop on resaute sur un autre lieu. J'avoue que quelques passages m'ont un peu freinée, ralenti et même frustrée dans ma lecture.

Les personnages

L'auteur, Gilbert Laporte, emmène ses personnages dans un dédale spatio-temporel. Il leur fait vivre de difficiles épreuves, traversant le temps mais aussi l'espace avec peur et frustration parfois. Par la guerre, il est intéressant de voir comment l'humain ne garde aucune leçon de ce qu'il vit, en tout cas certains sont aveugles et fonce tête baissée, comme Waldemar par exemple… où encore Hardouin l'Indulgent qui profite du besoin, de la difficulté des personnages pour leur soutirer quelques argents et fuir quand il n'a plus d'intérêts au combat, à l'alliance.

Guilhem le Bon comprend, en traversant multiple épreuves traumatisantes, qu'il ne peut garder sa bonne âme, il se rend compte qu'il s'endurcit. S'il veut rester bon et bienveillant, c'est à lui de lutter contre l'instinct primal de l'homme et se ressaisir. Parfois, il n'y a plus de retour en arrière possible.

Mélianda, la reine sorceresse haït tellement fort les hommes car elle a été élevée de cette manière, elle n'a connu que cette haine transmise de génération en génération depuis Isabella. Les chevaleresses sont montrée comme moins forte, moins percutante dans leur aspect biologique, mais l'auteur met en avant leur ruse, leur rapidité, leur agilité.

L'histoire dans sa globalité

Guilhem le Bon et son ost sans terre souhaite ardemment reconquérir son trône de cristal et chasser la reine Mélianda de son royaume. Pour ça il va devoir s'allier avec des ennemis qui auront des objectifs communs. Grace à un destin plutôt bien tracé par moment, les personnages vont dénicher des objets magiques et rares qui les aideront dans leur reconquête de la Neustrie.

Une histoire de lutte des genres, une histoire de trahison; Une histoire qui reconstitue avec réalité le marchandage, les relations politiques, la vie quotidienne des nobles et des petites gens; tout en insérant des objets magiques et une surprise de taille !

Les thèmes abordés

Le féminisme poussé à son plus haut dégrés
Le matriarcat
les failles spatio-temporelles
Les multitudes d'avenirs, de passés et de présents
L'allégeance
Les trahisons
La guerre
Les pillages, les viols
L'espionnage
Servir une cause pour de l'argent
Servir une cause par conviction et loyauté
Changer en traversant les épreuves difficiles
L'espoir et le désespoir
Le renouveau
Le recommencement
En Bref
Un pavé historico-fantastique où l'auteur joue allègrement avec le temps (passé, présent et futur) dans un langage féodal original pour un récit.

Les personnages sont très réalistes et leur épreuves encore plus (mort au combat, perte d'être cher…)

Un troisième tome assez long, mais une finition sans pareil !

Merci encore à Anne-Brune de chez Librinova pour sa très grande patience, et merci à l'auteur, Gilbert Laporte, pour ce voyage spatio-temporel indéfinissable et passionnant !
Lien : https://fildediane.wordpress..
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