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Critique de jamiK


Le temps, celui qui passe, celui qu'il fait, celui qu'on voit s'écouler par la fenêtre. Christine Lapostolle est installée sur le boulevard Gambetta à Brest, dos tourné à la ville, surplombant la gare puis un peu plus bas le port de commerce et encore plus bas, la rade avec en face la presqu'île de Crozon. Elle raconte ce qu'elle voit, il n'y a pas d'histoire, juste des bateaux, des grues, des bus et des gens qui comme les nuages ne font que passer au gré des jours, des nuits, des saisons, et elle nous propose quelques descriptions brèves comme ces passages furtifs devant sa fenêtre, une suite d'épiphanies chargées de couleurs et de contrastes, de lumières et d'ombres, d'inconnus de passage, la ville d'aujourd'hui telle qu'elle est, sans fioritures et sans histoires qui viendraient parasiter la simplicité des choses.

Je referme le livre qui m'a accompagné côté sud de la ville, je vis au nord. Il pleut, le ciel est d'un gris uniforme, les cimes des platanes tanguent, le bitume humide est d'un bleu sombre et la pluie a une odeur qui n'existe qu'à Brest. D'ici je ne vois pas la mer, mais je la sens toujours, elle nous appelle inlassablement. Savez-vous qu'on appelle Brest “La Blanche”, comme Casablanca, elle parait grise de l'intérieur, mais quand on arrive par la mer, on la découvre blanche.

Il y a parfois un peu de monotonie dans le propos, mais je dirais plutôt de douce mélancolie, c'est bien Brest avec ce qu'elle a de si particulier, si unique, Temps permettant est un livre de lumières maritimes et terrestres qui se mêlent, un livre du bout du monde, un livre où moi, brestois, je m'y reconnais.
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