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Critique de Klergau


Margaret Laurence, L'ange de pierre, 2008 -

Journal de lecture - 6-9 janvier 2024 -

« Quatre-vingt dix ans d'une existence marquée par la passion et la tourmente n'ont rien enlevé à la justesse et à la vivacité du regard d'Hagar Shipley. Au crépuscule de sa vie, cette vieille dame en apparence acariâtre, qui a hérité de ses ancêtres une fierté tenace, revisite le chemin parcouru, depuis son enfance à Manawaka en passant par son mariage houleux et la relation complexe qu'elle entretient avec ses enfants. Avec une lucidité amusée et une ironie d'une rare finesse, cette femme hors du commun nous fait redécouvrir le véritable sens des mots liberté, indépendance et dignité. Grand classique des lettres canadiennes enfin redécouvert en français, L'ange de pierre est le premier volet d'un cycle romanesque unique et louangé de par le monde. Une célébration étonnante de la vie comme elle est en réalité, à la fois cruelle et magnifique. » site Les libraires

D'abord, j'ai confiance d'aimer le personnage Hagar, moi qui ai tant aimé les films Harold et Maud et La vieille dame indigne, mais je ne retrouve pas leur douceur dans ce roman, seulement de la fermeture et du sarcasme. J'apprécie cependant la lucidité de cette vieille dame toute attentive à ne pas se laisser piéger par les jeux et les faux-semblants de son entourage. Je crois comprendre pourquoi j'ai abandonné ce livre la première fois. Puis, je relis la présentation du site les Libraires et je poursuis ma lecture. Elle ne serait acariâtre qu'en apparence. Ben coudons ! Je ne comprends peut-être pas bien. Voyons voir. La peur de se faire piéger ?

Cela me prend vraiment du temps à apprécier Hagar, mais j'aime son désir d'autonomie et sa fugue vers autre chose. J'aime aussi son monologue intérieur quand elle se penche sur ses attitudes et nous livre ses peurs, ses craintes, ses limites et la redécouverte de ses cinq sens. Cela nuance notre vision d'elle. Et sa narration se poursuit dans le même sens. La rencontre d'un homme qu'elle fait dans la solitude de sa cachette nous montre un visage d'elle un peu plus doux. La sollicitude de l'homme change un peu ses réactions intérieures. Et j'aime la critique qu'elle fait des hôpitaux et de la condescendante infirmière. Quand elle sent une personne vraie, elle devient plus douce. Au bout du compte, je finis par la trouver attachante, fière, indépendante, désireuse de vrai et de liberté. J'aime quand elle s'interroge sur elle-même.

Bilan : Je reste sur ma faim. Et je crois que j'aimerai mieux me souvenir des deux vieilles dames des films dont j'ai parlé plus haut. Elles ressemblent plus à ce que j'aime.
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