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Critique de mn31
Un premier roman à découvrir.
L’amour est-il un long fleuve tranquille? Dès les premières pages du roman de Laurence Délis publié en 2015, on peut en douter. Car malgré l’amour qu’il éprouve pour Lila, Gabriel a bien du mal à envisager une vie à deux. Il se veut sans attache et libre de toute entrave. Sportif, guide de montagne il se dépasse dans l’escalade des pics du monde entier. Mais voilà, Lila est celle qu’il aime et bouleverse sa vie. Elle a vécu un traumatisme dont cet homme ne sait rien, elle vit seule au bord de la mer et est traductrice. Après s’être quittés cinq ans auparavant Gabriel n’a pas oublié Lila et veut la reconquérir et s’engager. Mais la vie à deux à temps complet semble difficile à concrétiser. Gabriel s’exprime en ces termes: « De cette liberté que je revendique et assume, de ce droit de vivre selon mes aspirations. Je repars dans quinze jours et j’ai l’impression de ne pas avoir progressé depuis les six mois de vie partagée avec toi. » (p.46). Entourés d’amis chacun s’est organisé une vie à peu près conforme à leurs besoins et désirs mais ne semble pas pour autant être heureux. Alors ces deux êtres indépendants sont plutôt du genre « ni avec toi ni sans toi ».
Laurence Délis, cinquante-un ans est originaire de Bordeaux et réside près de Toulouse. Du bassin d’Arcachon elle garde ses racines et l’attrait, le goût de la mer. Elle souligne d’ailleurs le pouvoir régénérateur de l’océan avec son héroïne qui régulièrement retourne vivre sur la côte atlantique. Et puis il y a la montagne, grandiose et oppressante qui lui « parle ». Elle prête au personnage de Gabriel un amour démesuré pour la montagne, sa vraie maison, synonyme de liberté. Celui-ci n’a de cesse d’y retourner, de gravir les sommets et en même temps de s’éloigner d’un quotidien pesant. Avec beaucoup de sensibilité et le sens de l’émancipation l’auteur propose une histoire éminemment moderne qui tourne autour d’un couple qui a des difficultés à s’engager.
L'auteur s’inspire des sentiments, des émotions. L’amour est-il un combat? Ses mots tentent de véhiculer la justesse des sentiments de ses personnages. Attentive à ce qui l’entoure, autant les gens que les lieux et comme un observateur qui regarderait au travers d’un kaléidoscope, elle crée un livre intimiste sur le thème de la relation amoureuse au travers de ses accords et désaccords.
Présenté comme un journal intime, l’originalité vient du fait que c’est Gabriel qui raconte les méandres de leur relation et s’adresse à Lila. On découvre ainsi la sensibilité, la fragilité et les questionnements d’un homme attachant. Les évènements se succèdent jusqu’au dénouement qui nous prend par surprise et laisse envisager une suite. La narration est marquée par la notion de dualité: responsabilité-liberté, sexe-tendresse, compréhension-incompréhension, proximité-éloignement, attirance-répulsion.
Il en ressort un livre riche et complexe par moments dont l’approche demande quelques pages de « mise en route » pour l’apprécier pleinement. L’écriture est fluide, juste et soignée, sensible et poétique. La psychologie des personnages est bien cernée; c’est au fur et à mesure de la lecture que l’on comprend véritablement leurs personnalités respectives, leur passé et leur difficulté de s’accorder et envisager un avenir à deux.
L’amour est-il un long fleuve tranquille? Dès les premières pages du roman de Laurence Délis publié en 2015, on peut en douter. Car malgré l’amour qu’il éprouve pour Lila, Gabriel a bien du mal à envisager une vie à deux. Il se veut sans attache et libre de toute entrave. Sportif, guide de montagne il se dépasse dans l’escalade des pics du monde entier. Mais voilà, Lila est celle qu’il aime et bouleverse sa vie. Elle a vécu un traumatisme dont cet homme ne sait rien, elle vit seule au bord de la mer et est traductrice. Après s’être quittés cinq ans auparavant Gabriel n’a pas oublié Lila et veut la reconquérir et s’engager. Mais la vie à deux à temps complet semble difficile à concrétiser. Gabriel s’exprime en ces termes: « De cette liberté que je revendique et assume, de ce droit de vivre selon mes aspirations. Je repars dans quinze jours et j’ai l’impression de ne pas avoir progressé depuis les six mois de vie partagée avec toi. » (p.46). Entourés d’amis chacun s’est organisé une vie à peu près conforme à leurs besoins et désirs mais ne semble pas pour autant être heureux. Alors ces deux êtres indépendants sont plutôt du genre « ni avec toi ni sans toi ».
Laurence Délis, cinquante-un ans est originaire de Bordeaux et réside près de Toulouse. Du bassin d’Arcachon elle garde ses racines et l’attrait, le goût de la mer. Elle souligne d’ailleurs le pouvoir régénérateur de l’océan avec son héroïne qui régulièrement retourne vivre sur la côte atlantique. Et puis il y a la montagne, grandiose et oppressante qui lui « parle ». Elle prête au personnage de Gabriel un amour démesuré pour la montagne, sa vraie maison, synonyme de liberté. Celui-ci n’a de cesse d’y retourner, de gravir les sommets et en même temps de s’éloigner d’un quotidien pesant. Avec beaucoup de sensibilité et le sens de l’émancipation l’auteur propose une histoire éminemment moderne qui tourne autour d’un couple qui a des difficultés à s’engager.
L'auteur s’inspire des sentiments, des émotions. L’amour est-il un combat? Ses mots tentent de véhiculer la justesse des sentiments de ses personnages. Attentive à ce qui l’entoure, autant les gens que les lieux et comme un observateur qui regarderait au travers d’un kaléidoscope, elle crée un livre intimiste sur le thème de la relation amoureuse au travers de ses accords et désaccords.
Présenté comme un journal intime, l’originalité vient du fait que c’est Gabriel qui raconte les méandres de leur relation et s’adresse à Lila. On découvre ainsi la sensibilité, la fragilité et les questionnements d’un homme attachant. Les évènements se succèdent jusqu’au dénouement qui nous prend par surprise et laisse envisager une suite. La narration est marquée par la notion de dualité: responsabilité-liberté, sexe-tendresse, compréhension-incompréhension, proximité-éloignement, attirance-répulsion.
Il en ressort un livre riche et complexe par moments dont l’approche demande quelques pages de « mise en route » pour l’apprécier pleinement. L’écriture est fluide, juste et soignée, sensible et poétique. La psychologie des personnages est bien cernée; c’est au fur et à mesure de la lecture que l’on comprend véritablement leurs personnalités respectives, leur passé et leur difficulté de s’accorder et envisager un avenir à deux.
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